Relation entre le syndrome métabolique et la sévérité du syndrome d’apnée du sommeil - 12/01/25
, S. Mhamdi, S. Daboussi, I. Mejri, C. Aichaouia, Z. MoetamriRésumé |
Introduction |
Le syndrome métabolique (SM) au cours du syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS) est fréquent. Il existe des interactions complexes et bidirectionnelles entre SAHOS et le syndrome métabolique. Notre objectif était d’étudier la relation entre le syndrome métabolique et la sévérité du SAHOS.
Méthodes |
Étude rétrospective et comparative menée au service de pneumologie de l’hôpital militaire de Tunis auprès de 275 patients atteints de SAOS confirmé par polygraphie ventilatoire entre 2015 et 2018. Des mesures du tour de taille (TT) et de l’indice de masse corporelle (IMC) et un bilan biologique à la recherche du SM étaient réalisées chez tous les patients. Le SM était défini selon les critères du NCEP ATP III. Deux groupes ont été étudiés G1 : SAOS sévère (n=114, 42 %) et G2 : groupe de SAOS non sévère regroupant le SAOS modéré et léger.
Résultats |
L’âge moyen était 53 ans [17–89 ans] avec un genre ratio F/H=0,96. La consommation tabagique était notée dans 43 % des cas. Les comorbidités les plus fréquentes étaient l’obésité (n=132 soit 48 %), l’HTA (n=81, 29,5 %), les pathologies cardiovasculaires (n=62 soit 22,5 %), le diabète (51, 18,6 %) et la dyslipidémie (n=44 soit 16 %). Parmi les patients, 77 (28 %) avaient un syndrome métabolique. Un chiffre glycémique supérieur à 5,6mmol/L était noté chez 14,9 % des patients du G1 vs 75,2 % du G2 (p<0,0001). Pour les chiffres tensionnels ; 60,5 % des patients du G1 avaient des chiffres élevés vs 22,4 % du G2 (p=0,03). Un taux de triglycérides supérieur à 1,7mmol était noté chez 44,1 % des patients du G1 vs 37,7 % du G2 (p=0,32). Au total, 88,6 % des patients du G1 ainsi que 70,8 % des patients du G2 avaient un taux de HDL élevé (p<0,0001). L’obésité androïde était retrouvé chez 74 % des patients du G1 et 64 % du G2 (p<0,0001). Dans le G1, 55 patients avaient un syndrome métabolique soit 48,2 % contre 22 patients soit 13,7 % dans le groupe 2 avec une différence significative (p<0,0001). Aucune différence significative n’a été notée en ce qui concerne l’index d’apnées hypopnées (IAH) moyen (G1 : 26,5/h ; G2 : 21,5/h ; p=0,08) et l’index de désaturation moyen (IDO) (G1 : 20,08/h ; G2 : 19,47/h ; p=0,85).
Conclusion |
Les patients avec un SAHOS sévère présentent une prévalence significativement plus élevée de syndrome métabolique. Cette association suggère la nécessité d’une évaluation métabolique approfondie chez les individus souffrant de SAHOS pour mieux gérer les risques associés.
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Vol 17 - N° 1
P. 315 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


