Prévalence du syndrome d’apnée de sommeil positionnel et non positionnel et caractéristiques des patients - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
Il existe différents phénotypes cliniques du SAOS, dont le plus courant est celui du SAOS lié à la position couchée (SAOS positionnel), où le SAOS est plus grave en position couchée par rapport à la position latérale de sommeil. Par conséquent, l’identification du SAS positionnel en tant que phénotype peut jouer un rôle important dans la prise en charge des patients atteints de SAOS.
Objectif |
L’objectif principal de ce travail était d’identifier les facteurs significatifs associés à l’apnée obstructive positionnelle du sommeil (POSA).
Matériels et méthodes |
Une étude rétrospective descriptive sur un échantillon de 2284 adultes âgés de plus de 18 ans adressé au service de pneumologie Hedi Chaker Sfax entre les années 2017 et 2023 pour une polygraphie ventilatoire nocturne. Parmi eux, 1473 patients ont été diagnostiqués de SAOS (score de l’indice d’apnée et d’hypopnée [IAH], ≥ 5). Ce trouble est catégorisé selon les degrés de sévérité de l’IAH : léger (IAH≥5/heure et<15/heure), modéré (IAH≥15/heure et<30/heure) et sévère (IAH≥30/heure). Le SAOS positionnel prédominent se définit par une différence d’au moins 50 % entre les IAH en positions dorsale et non dorsale. Le SAOS positionnel pur se distingue par une normalisation de l’IAH (< 5/heure) en position non dorsale.
Résultats |
On a recensé 1473 patients, il y avait une prédominance du sexe féminin dans 63 % des cas, un âge moyen de 59,65 ans et présentant fréquemment une hypertension systémique (60,21 %), et du diabète (34,62 %). Parmi ces patients 54,7 % avaient un SAS non positionnel, 27,6 % SAS positionnel prédominant et 17,7 % SAS positionnel pur. Les patients avec un SAS positionnel pur était plus jeune avec un âge moyen de 58,07 ans comparativement aux patients avec un SAS non positionnel qui avaient un âge moyen de 62,47 ans (p<0,001). La prévalence de l’hypertension artérielle était plus élevée pour le SAS non positionnel (65,5 %) comparativement aux SAS positionnel pur (44,8 %) (p<0,001), pour l’insuffisance cardiaque la prévalence est de 7,4 et 3,8 % respectivement pour le SAS non positionnel et SAS positionnel pur (p=0,044), de même pour le diabète, une prévalence de 37,5 % pour le SAS non positionnel et 23,4 % pour le SAS positionnel (p<0,001). Le recours aux traitements par une PPC est de 56,5 % pour le SAS non positionnel et de 15,7 % pour le SAS positionnel pur, ceci peut être expliqué par un IAH plus élevé dans le SAS non positionnel (la prévalence du SAS sévère dans le SAS non positionnel est de 57,2 % comparativement à 12,6 % dans le SAS positionnel pur (p<0,001)).
Conclusion |
Cette étude a montré que le caractère positionnel pur est significativement plus fréquent lors du SAS léger que dans le SAS sévère et que les sujets souffrant de SAOS positionnel sont plus jeune et présentaient moins de comorbidités cardiovasculaires que les sujets souffrant de SAOS non positionnel.
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Vol 17 - N° 1
P. 316 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?



