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CSI et risque de tuberculose pulmonaire chez les patients atteints de maladies respiratoires chroniques - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.676 
N. Boutbagha , H. Ikrou, O. Halloumi, S. Abdala, H. Serhane
 Service de pneumologie, CHR Hassan II, CHU Souss-Massa, FMPA, université Ibn Zohr, Agadir, Maroc 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Les corticostéroïdes inhalés (CSI) sont utilisés pour traiter les patients atteints de maladies respiratoires chroniques. Cependant, le risque de développer une tuberculose chez ces patients reste indéterminé. L’objectif de cette étude est d’identifier le risque de développer une tuberculose pulmonaire parmi les utilisateurs de corticostéroïdes inhalés.

Méthodes

Une étude rétrospective a été réalisée sur une période allant de juin 2022 à janvier 2024, impliquant 230 patients adultes hospitalisés pour exacerbation de maladies respiratoires chroniques dans le service de pneumologie du CHR HASSAN II à Agadir.

Résultats

Les maladies respiratoires sous-jacentes comprenaient 55,7 % de cas de BPCO, 43 % suivis pour DDB et 1,3 % de cas d’ACO syndrome. L’âge moyen était de 49,50±17,41 ans avec une prédominance masculine (66,5 %). Au total, 35,2 % étaient fumeurs, avec une consommation moyenne de 18,26±21,89. Les comorbidités étaient présentes dans 63 % des cas, dominées par : la tuberculose pulmonaire 32,6 %, la cardiopathie 28 %, le diabète 20,4 %, la dépression 16,2 % et les thyroidopathies 7 %. Le nombre d’exacerbations par an était ≥ 3 dans 58,6 % des cas, modéré dans 54,3 % et sévère dans 25,2 %. La tuberculose pulmonaire a été détectée parmi les causes d’exacerbations dans 26,5 % des cas. Quarante-trois pour cent des patients étaient sous budésonide et 21,3 % sous fluticasone. 30 % des patients étaient sous dose moyenne et 15,7 % sous dose élevée. Une association significative a été trouvée entre l’utilisation de CSI et l’apparition de la tuberculose (p<0,001). Les patients ayant des antécédents de tuberculose étaient plus susceptibles de développer une maladie respiratoire chronique (p=0,004), en particulier les patients atteints de BPCO (p=0,001) qui consommaient davantage de tabac (p=0,024). La fréquence des exacerbations et leurs gravités étaient réduites chez les utilisateurs de CSI (p<0,001).

Conclusion

Dans notre étude, un risque de tuberculose pulmonaire a été démontré chez nos patients sous corticostéroïdes inhalés.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 326-327 - janvier 2025 Retour au numéro
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