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Évaluation précoce de la réponse du quadriceps à la stimulation électrique neuromusculaire pour identifier les faiblesses acquises en soins intensifs (DETECT) - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.035 
Y. Combret 1, 3, M. Machefert 1, 3, , R. Hilfiker 6, G. Schnell 1, D. Bachasson 5, B. Lamia 2, 4, G. Prieur 1, 3, C. Medrinal 4
1 Service de réanimation médicochirurgicale, groupe hospitalier du Havre, Montivilliers, France 
2 Service de pneumologie, groupe hospitalier du Havre, Montivilliers, France 
3 Université Paris-Saclay, laboratoire ERPHAN, Versailles, France 
4 Université de Rouen, laboratoire GRHVN, Rouen, France 
5 Université de la Sorbonne, Inserm, UMRS1158, Paris, France 
6 Research and Independent Studies in Private Physiotherapy, Brig, Suisse 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’identification précoce des patients à risque de développer une neuromyopathie acquise en réanimation (NMAR) pourrait permettre de prévenir son apparition et de limiter ses conséquences. Cette étude a cherché à déterminer si des mesures échographiques précoces du quadriceps pendant une contraction musculaire électro-induite par stimulation électrique neuromusculaire (NMES) pouvaient identifier les patients à risque de NMAR à leur réveil.

Méthodes

Des patients critiques sous ventilation mécanique depuis au moins 24heures ont été inclus dans l’étude. Des mesures de l’épaississement (par échographie) et de la rigidité (par élastographie) du quadriceps pendant la NMES ont été effectuées le jour suivant la libération des bloquants neuromusculaires (le cas échéant), puis à 3 et 7jours pour les patients toujours sous ventilation mécanique. Des ratios ont été calculés grâce à des mesures au repos. Le diagnostic de NMAR était posé dans les 24heures suivant l’extubation, avec un score MRC<48. Un modèle de regression logistique a été développé, basé sur l’intensité de la stimulation et des ratios mesurés à J1 (A) et a été comparé à un autre composé des caractéristiques et les facteurs de risque des patients (B), puis à un troisième, combinant les deux premiers (A+B).

Résultats

Sur les 80 patients inclus (60ans±12, score IGSII 33±15), 39 (49 %) ont développé une NMAR. L’intensité de la stimulation électrique était plus élevée dans le groupe NMAR dès J1 (différence moyenne+282 uE, p<0,01) et à nouveau à J3 (différence moyenne+244 uE, p=0,014). Les ratios d’épaississement et de rigidification étaient légèrement inférieurs dans le groupe NMAR, sans différences significatives. L’intensité de la NMES à J1discriminait les patients avec une aire sous la courbe (AUC)=0,76. La fiabilité inter-opérateur mesurée à J1 était excellente pour l’intensité de la NMES (ICC=0,98) et bonne pour les ratios. Les AUC pour les 3 modèles étaient respectivement : 0,88, 0,73 et 0,95 pour les modèles A, B et A+B. Le modèle combiné était statistiquement meilleur que A ou B seuls, mais A et B n’étaient pas différents.

Conclusion

La réponse du quadriceps à la NMES (intensité de la stimulation et changements d’épaisseur et de rigidité) semble être un outil prometteur pour l’identification précoce de la NMAR.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 4-5 - janvier 2025 Retour au numéro
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