Talcage par pulvérisation lors d’une pleuroscopie plus ou moins associé à un drain tunnélisé à demeure dans le traitement des pleurésies récidivantes - 12/01/25
, A. Boudjemaa 1, 2, F. Viñas 1, V. Bonnefoy 1, Q. Gibiot 1, S. Demeri 1, B. Maitre 1, G. Mangiapan 1, 2Résumé |
Introduction |
La pleuroscopie est l’examen de choix de l’exploration des pleurésies récidivantes et permet le traitement par pulvérisation de talc dans le même temps. Cependant le talcage est parfois inefficace du fait d’un poumon non expansif, de l’abondance du liquide ou de l’agressivité de la maladie. Le drain tunnélisé à demeure (DTD) est aussi un traitement habituel des pleurésies récidivantes, en cas de poumon non expansif, d’échec de talcage ou de survie estimée courte. Mettre en place un DTD à la fin d’une pleuroscopie permet d’augmenter les chances de symphyses en cas de talcage mais aussi de ne pas avoir à refaire un geste supplémentaire en cas d’échec de talcage ou de poumon non expansif.
Méthodes |
Étude rétrospective de tous les dossiers de pleuroscopie avec talcage réalisées dans l’unité de pneumologie interventionnelle de l’hôpital intercommunal de Créteil, avec comparaison des sous-groupes avec geste « pleuroscopie seule » vs « pleuroscopie + DTD » (pose en fin de procédure). L’échec de talcage est défini par l’absence de symphyse à 3 mois.
Résultats |
Entre le 1er janvier 2014 et le 30 juin 2024, 74 pleuroscopies avec talcage ont été réalisées, dont 25 avec pose concomitante de DTD. Deux patients ont eu une prise en charge bilatérale. La moyenne d’âge est de 68ans avec 50 % d’hommes. La durée moyenne d’hospitalisation est de 5,4jours (médiane 3jours). Vingt interventions se sont compliquées (27 %) : 6 infections, 6 désaturations, 5 emphysèmes sous cutanées, 1 trouble du rythme et 1 biopsie hémorragique avec nécessité de thermo-coagulation. Aucun décès n’est survenu en lien avec la procédure. La symphyse a été obtenue à 61 reprises (82 %) dont les 2/3 au cours des 15 premiers jours. Il n’y a pas de différence sur la durée d’hospitalisation, le taux de symphyse ou le taux de complication entre les deux sous-groupes. Sur les 49 pleuroscopies seules, 38 n’ont pas nécessité de geste invasif supplémentaire pour la prise en charge ultérieure de la pleurésie, 6 ont nécessité la pose secondaire d’un DTD et 5 de ponctions itératives (Tableau 1).
Conclusion |
Dans notre population la pose d’un DTD au décours de la pleuroscopie avec talcage ne permet pas d’augmenter le taux de symphyse, cependant elle permet de limiter la répétition des gestes invasifs en cas d’échec du talcage. Notre taux de symphyse est plus élevé que dans la littérature, probablement sur une sélection rigoureuse des patients (diagnostic de poumon non expansif par manométrie pleurale systématique des ponctions évacuatrices).
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Vol 17 - N° 1
P. 5 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


