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Évaluation nutritionnelle chez les patients ayant un syndrome d’apnées obstructives du sommeil - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.116 
Z. Hamza 1, , R. Khemakhem 1, I. Ben Salah 1, R. Gargouri 1, M. Mnif 2, M. Elleuch 2, S. Msaed 1, N. Moussa 1, N. Kallel 1, I. Yangui 1, H. Ayedi 1, W. Feki 1, N. Bahloul 1, N. Rekik 2, S. Kammoun 1
1 Service de pneumologie, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 
2 Service d’endocrinologie, hôpital Hedi Chaker, Sfax, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le syndrome d’apnées obstructives du sommeil (SAOS) et l’obésité constituent deux défis pour le praticien en raison de leurs répercussions profondes sur la santé cardiovasculaire et le bien-être social. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’état nutritionnel chez les patients suivis pour SAOS.

Méthodes

Étude rétrospective portée sur les dossiers de patient suivis pour un SAOS à l’unité de sommeil de l’hôpital Hedi Chaker de Sfax et qui ont consulté l’unité de diététique de l’hôpital Hedi Chaker de Sfax pour une obésité ou un surpoids durant le mois d’avril 2024.

Résultats

Quarante patients ont été inclus. Nous avons trouvé un âge médian de 56 ans avec une prédominance féminine (75 %). Seulement 10 % des patients étaient tabagiques actifs et 5 % avaient une consommation chronique d’alcool. Des comorbidités étaient trouvées dans 80 % des cas, dominées par l’HTA (57,5 %), le diabète type II (32,5 %) et la dyslipidémie (32,5 %). L’interprétation des enregistrements de polygraphie retrouvait une médiane d’index d’apnée hypopnée (IAH) à 22,55. Le diagnostic retenu était : SAOS léger dans 22,5 % des cas, SAOS modéré dans 35 % des cas et SAOS sévère dans 42,5 % des cas. L’index de désaturation nocturne variait entre 5,7 et 74,8 avec une médiane de 19,5. La saturation pulsée en oxygène nocturne moyenne variant entre 68,5 % et 96,3 % avec une médiane de 93 %. La saturation pulsée en oxygène minimale variait entre 53 % et 89 % avec une médiane de 79 %. La moyenne de poids de nos patients était de 101kg (95,23kg chez les hommes contre 102,92 chez les femmes). La médiane d’IMC de nos patients était de 37,7 [33,58 ; 41]. Deux patients étaient en surpoids (5 %), 23 patients avaient une obésité stade I (57,5 %) et 15 avaient une obésité stade II (37,5 %). Chez les femmes, le pourcentage de masse grasse variait entre 37,9 % et 57,5 % avec une moyenne de 47,65 %. Chez les hommes, le pourcentage de masse grasse variait entre 20,8 % et 45,3 % avec une moyenne de 33,87 % et un écart-type de 9,96. L’enquête alimentaire a montré que 42,5 % des patients consommaient un nombre de calories journalier supérieur aux recommandations selon l’âge et le sexe (50 % chez l’homme contre 40 % chez les femmes). La moyenne de calories consommées était de 2177,5kcal (2553 chez les hommes contre 2052,33 chez les femmes). Seulement 12,5 % des patients avaient une répartition protides-lipides-glucides équilibrée. La consommation de glucide dépasse la limite recommandée chez 52,5 % des patients. Alors que la consommation journalière en protéines est insuffisante chez 82,5 % des patients. La consommation journalière de lipides est supérieure à la normale recommandée chez 30 % des patients avec une consommation de cholestérol supérieure à la valeur recommandée chez 17,5 % des patients. La consommation de fibres alimentaires est inférieure aux apports recommandés chez 92,5 % des patients.

Conclusion

Nous avons constaté qu’un régime alimentaire déséquilibré est la cause la plus fréquente d’obésité chez les patients atteints de SAOS mais certains patients obèses avaient une alimentation saine. La réduction du temps de sommeil causé par SAOS peut être un des éléments qui favorisent le développement et l’évolution de l’obésité. Une prise en charge concomitante de ces deux pathologies est importante pour un meilleur pronostic.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 52 - janvier 2025 Retour au numéro
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