Durvabreizh : étude observationnelle et rétrospective évaluant l’efficacité et la tolérance du durvalumab en consolidation pour les patients avec un CBNPC localement avancé non résécables - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
L’utilisation du durvalumab en consolidation après radio-chimiothérapie concomitante pour les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stades localement avancés et non résécables a bénéficié d’une autorisation européenne en se basant sur les résultats de l’étude PACIFIC. L’étude Durvabreizh, dirigé dans toute la Bretagne, a pour objectif d’évaluer l’efficacité et la tolérance du durvalumab dans la vraie vie ainsi que le parcours des patients durant le suivi.
Méthodes |
Durvabreizh est une étude observationnelle et rétrospective comprenant tous les hôpitaux publics de Bretagne. Les patients de plus de 18 ans qui recevaient du durvalumab entre mai 2019 et décembre 2021 pour un CBNPC non résécable, localement avancé et qui n’avaient pas progressé après radio-chimiothérapie concomitante étaient inclus. Les critères principaux sont la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG), analysés grâce à la méthode de Kaplan-Meier. Les objectifs secondaires incluent l’analyse du parcours du patient ainsi que la sécurité d’utilisation du durvalumab.
Résultats |
Un total de 141 patients Bretons ont été inclus dans l’analyse finale. Le temps de suivi médian était de 30,3 mois, avec une médiane de durée de traitement du durvalumab de 10,4 mois. La plupart des patients ont été adressés par la médecine ambulatoire, avec un intervalle de temps médian entre le début de la radio-chimiothérapie et le premier contact avec un oncologue de 44jours [24,70]. Soixante et onze patients ont progressés avec une survie médiane de 22,2 mois (95% CI : 16,3–31,3). L’étude semble montrer une meilleure efficacité du durvalumab pour les tumeurs non épidermoïdes (médiane de 32 mois contre 16 mois), avec une expression de PD-L1≥1% (médiane de 27 mois contre 16 mois), pour les stades les plus précoces (médiane 24 mois contre 20 mois) et avec l’utilisation d’une radio-chimiothérapie concomitante et non séquentiel (médiane 22 mois contre 19 mois). La survie globale médiane n’est pas atteinte à la fin de l’étude. Une toxicité liée au durvalumab a mené à l’arrêt du traitement pour 15,6% des patients et l’étude a retrouvé une pneumopathie immuno-médiée pour 22 patients (Fig. 1).
Conclusion |
Le durvalumab en consolidation après radio-chimiothérapie concomitante est un traitement bien toléré et efficace pour les CBNPC de stade localement avancés non résécable. Les résultats sont concordants avec l’étude PACIFIC, de plus grande envergure. Une expression de PD-L1≥1%, les tumeurs non épidermoïdes, la radio-chimiothérapie concomitante et un stade précoce semblent être associés avec une meilleure survie sans progression.
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Vol 17 - N° 1
P. 58-59 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?



