Évaluation de la prise en charge des carcinomes bronchopulmonaires sarcomatoïdes métastatiques : analyse de la base nationale ESME - 12/01/25
, B. Cabarrou 2, S. Schneider 3, T. Urban 4, X. Quantin 5, L. Falchero 6, F. Bigot 7, V. Ferrari 8, F. Guisier 9, N. Girard 10, H. Lena 11, E. Dansin 12, A. Madroszyk 13, A. Bizieux 14, D. Debieuvre 15, M. Perol 16, A. Vergnenegre 17, L. Bosquet 18, R. Descourt 19, C. Chouaid 20Résumé |
Introduction |
Les carcinomes sarcomatoïdes (CS) représentent 0,4 % des cancers broncho-pulmonaires et peu de données sont disponibles sur l’efficacité des premières lignes de traitement en particulier des associations de la chimiothérapie avec l’immunothérapie. Cette étude évalue, à partir des données du programme épidémio-stratégie et médico-économique (ESME), l’efficacité des traitements systémiques dans les CS.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective multicentrique portant sur les patients avec CS pris en charge entre 01/2015 et 07/2022, ayant bénéficié en première ligne d’un traitement systémique par chimiothérapie à base de platine seule (CT) ou par immunothérapie (ICI) associée ou non à la CT. Les données recueillies ont porté sur les caractéristiques sociodémographiques des patients, les caractéristiques des tumeurs notamment les stades, les sites métastatiques et l’expression de PD-L1 ainsi que le profil de biologie moléculaire de ces tumeurs (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). L’analyse de l’efficacité a été évaluée sur la survie sans progression (SSP) et la survie globale (SG). Des analyses uni- et multivariables sur la SSP et la SG ont été réalisées.
Résultats |
Parmi les 42 219 patients de la base ESME ayant un CBNPC localement avancé ou métastatique à partir de 2015, 229 (0,54 %) avaient une histologie de CS. Parmi ces CS, 49/229 (21,4 %) n’ont pas reçu de 1re ligne, et 19/229 (8,3 %) n’ont pas reçu une première ligne d’intérêt. L’analyse a donc concerné 161 patients, 94/161 (58,4 %) traités par CT et 67 (41,6 %) par ICI±CT : âge médian 66 ans (min–max : 39–89), 70,2 % de sexe masculin, 86,2 % de fumeurs ou ex-fumeurs, 69,8 % avec un performance status (PS) à 0–1. La majorité des patients (83,9 %) était métastatique d’emblée et parmi eux 26,8 % avaient des métastases cérébrales dont 13,4 % étaient symptomatiques. Au total, 113/161 patients (70,2 %) ont une analyse biologique moléculaire dont 40 (35,4 %) avaient une anomalie oncogénique (KRAS, MET, BRAF, EGFR, ALK et ROS 1). Le niveau d’expression du PDL1 était≥50 %, compris entre 1 et 49 %, <1 % dans respectivement 68,6 %, 8,6 % 22,9 % des cas. Après un suivi médian de 66,6 (IC95 % : 53,4–73,7) mois pour le groupe CT et de 34,8 (IC95 % : 28,1–41,6) mois pour le groupe ICI±CT, les médianes de SSP étaient de 2,2 (IC95 %, 2,0–3,0) mois pour le groupe CT et de 4,6 (IC95 %, 2,1–8,2) mois pour le groupe ICI±CT ; les médianes de SG étaient respectivement de 6,8 (IC95 %, 4,3–10,0) et de 20,6 (IC95 %, 10,3–32,4) mois. En analyse multivarié, l’ajout de la chimiothérapie n’était pas statistiquement significatif aussi bien pour la SSP (p=0,365) que pour la SG (p=0,911).
Conclusion |
L’immunothérapie semble avoir considérablement amélioré le pronostic de ces cancers exprimant pour la majorité fortement PD-L1.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 17 - N° 1
P. 59-60 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


