S'abonner

Le mépolizumab améliore simultanément les résultats cliniques de la polypose naso-sinusienne (PNS) sévère et de l’asthme dans l’étude SYNAPSE : focus sur les maladies des voies respiratoires - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.134 
J. Mullol 1, C. Beseme 10, , V. Backer 2, J. Constantinidis 3, I. Eguíluz-Gracia 4, A.L. Moure 5, R. Cuervo-Pinto 5, L. Zhang 6, P. Shah 7, W. Kerr 8, P. Hellings 9
1 Unité de rhinologie et clinique de l’Odorat, département ORL, hôpital Clinic Barcelona, FRCB-IDIBAPS, CIBERES, Barcelone, Espagne 
2 Département d’oto-rhino-laryngologie chirurgie de la tête et du cou et audiologie, RigsHospitalet, hôpital universitaire de Copenhague, Danemark 
3 1er département d’ORL, université Aristote, Thessalonique, Grèce 
4 Unité d’allergie, hôpital régional universitaire de Malaga, Groupe d’allergie, IBIMA-Plataforma BIONAND, RICORS maladies inflammatoires, Malaga, Espagne 
5 Unité de soins spécialisés, affaires médicales, GSK, Madrid, Espagne 
6 Biostatistiques respiratoires, GSK, Warren, NJ, États-Unis 
7 Analyse des données et statistiques, GSK 
8 GSK, Middlesex, Royaume-Uni 
9 Oto-rhino-laryngologie, université catholique de Louvain, Belgique 
10 Direction médicale spécialités GSK, Rueil-Malmaison, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La rhinosinusite chronique avec polypes nasaux (PNS) coexiste généralement avec des maladies respiratoires inférieures comorbides, telles que l’asthme et la maladie respiratoire exacerbée par les AINS, partageant une composante inflammatoire type 2 similaire, sous le concept de maladie des voies respiratoires globales. Il a été démontré que le mépolizumab améliore les symptômes sinonasaux, la perte d’odorat et la qualité de vie (QdV), ainsi que réduit le score des polypes nasaux (NPS), le besoin de chirurgie et l’utilisation de corticostéroïdes oraux chez les patients atteints de PNS sévère, qu’ils aient ou non un asthme concomitant. Ici, nous avons évalué la proportion de patients traités avec le mépolizumab améliorant simultanément les résultats cliniques de la PNS et de l’asthme par rapport à ceux du groupe placebo.

Méthodes

SYNAPSE était une étude multicentrique internationale de phase III évaluant l’effet du mépolizumab chez les adultes atteints de PNS sévère. Seuls les patients ayant des antécédents cliniques d’asthme ont été évalués dans cette analyse. Les patients atteignant simultanément la différence minimale cliniquement significative (MCID) pour les variables de qualité de vie du test SNOT-22 (MCID8,9 et en outre12 ou28) et du questionnaire de contrôle de l’asthme (ACQ-5, MCID0,5) ont été évalués, et la proportion de patients atteignant ce critère composite dans le groupe mépolizumab par rapport au groupe placebo a été comparée. Les résultats ont été évalués à la semaine 52 et à différents moments.

Résultats

Parmi les 407 patients inclus dans l’étude SYNAPSE, 289 (71 %) avaient un dossier clinique d’asthme au début de l’étude (140 sous mépolizumab, 149 sous placebo). À la semaine 52, une proportion plus importante de patients traités avec le mépolizumab par rapport au placebo a montré une amélioration simultanée cliniquement pertinente et statistiquement significative à la fois dans le SNOT-22 et l’ACQ-5 [placebo : n=144 ; mépolizumab : n=138. OR (IC 95 %) : 2,38 (1,40, 4,04), 2,36 (1,39, 4,01) et 2,55 (1,48, 4,39) pour8,9/≥0,5, ≥12/≥0,5, ≥28/≥0,5 MCID SNOT-22/MCID ACQ-5 respectivement, p0,002]. Cet effet a été observé dès 4 semaines après la première dose de mépolizumab et s’est maintenu jusqu’à la semaine 52 (Fig. 1).

Conclusion

Dans cette analyse post hoc de l’étude SYNAPSE, des améliorations simultanées des critères composites : de la polypose naso-sinusienne chronique et de l’asthme ont été observées après un traitement par mépolizumab. Les résultats indiquent que les patients traités par mépolizumab connaissent une amélioration rapide, simultanée et cliniquement significative du SNOT-22 et de l’ACQ-5 dès la première dose, comparativement à ceux recevant un placebo, cet effet étant maintenu après un an de traitement. Ensemble, ces résultats suggèrent que le mépolizumab est un traitement efficace pour la gestion des patients atteints de maladies des voies respiratoires globales.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Plan


© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 17 - N° 1

P. 65-66 - janvier 2025 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Réduction des complications liées aux corticostéroïdes systémiques (CSS) avec le mépolizumab dans l’asthme sévère : une évaluation en vie réelle
  • J. Silver, C. Picaud, N.L. Lugogo, G. Germain, J. Klimek, F. Laliberté, A. Deb
| Article suivant Article suivant
  • Évolution de la productivité au travail et facteurs associés sous biothérapie dans l’asthme sévère : l’étude Presathma
  • J. Subocz, T. Stoup, J. Giovanelli, A. Bourdin, G. Devouassoux, L. Guilleminault, P. Bonniaud, A. Gicquello, C. Taille, N. Khayath, A. Boudjemaa, J.M. Perotin-Collard, F. Hennegrave, J. Chabrol, P. Martin, C. Rolland-Debord, J. Verhille, N. Just, C. Chenivesse

Déjà abonné à cette revue ?