Efficacité de benralizumab dans l’asthme sévère en vie réelle : mise à jour des données de suivi à 12 mois en France dans la cohorte d’asthme sévère RAMSES - 12/01/25
Résumé |
Introduction |
Benralizumab est un anticorps monoclonal, dirigé contre la sous-unité α du récepteur de l’interleukine-5 (IL-5RA), indiqué dans l’asthme sévère à éosinophiles, commercialisé en France depuis janvier 2019. Une analyse précédente des données de la cohorte RAMSES a confirmé l’efficacité de benralizumab en vie réelle pour la première fois en France chez 136 patients asthmatiques sévères [1].
L’objectif de cette analyse est de mettre à jour les données d’utilisation en vie réelle de benralizumab avec un suivi des patients ayant initié un traitement par benralizumab dans la cohorte RAMSES de la date index (T0) à 12 mois (T12).
Méthodes |
RAMSES est une cohorte française descriptive, observationnelle, multicentrique ayant inclus plus de 2000 patients atteints d’asthme sévère, selon la définition ATS-ERS 2014, entre septembre 2019 et septembre 2022. L’analyse porte sur les patients ayant initié benralizumab avant le 20 novembre 2022.
Résultats |
Parmi l’ensemble des patients inclus, 272 ont initié le traitement par benralizumab le jour de l’inclusion ou pendant le suivi dans RAMSES. 102 patients (37,5 %) ont arrêté benralizumab, principalement pour « échec » au traitement selon l’investigateur (78 patients). Le taux de maintien sous benralizumab était de 86,8 % à 6 mois et de 71,3 % à 12 mois. De nouvelles données de suivi après 12 mois de traitement par benralizumab sont disponibles pour 194 patients. Le nombre moyen d’exacerbations observées dans les 12 derniers mois a diminué de 3,3 (T0) à 0,7 (T12), avec 69,1 % des patients n’ayant eu aucune exacerbation au cours des 12 derniers mois à T12, vs 23,7 % à T0. Le nombre de patients ayant nécessité dans les 12 derniers mois une visite aux urgences pour asthme a diminué de 56 (28,9 %) à 14 (7,2 %). Le score ACT moyen a augmenté de 14 (T0) à 19 (T12), avec une augmentation du pourcentage de patients avec un « asthme bien contrôlé » de 16,3 % (T0) à 48,1 % (T12). Une amélioration de la fonction respiratoire a été observée avec un VEMS pré-bronchodilatatrice moyenne de 2288,1 (±938,4) mL à T12, vs 2068,1 (±880,2) à T0, et une augmentation du VEMS d’au moins 10 % chez 49,3 % des patients (n=34/69) et d’au moins 20 % chez 29 % des patients (n=20/69). À T12, 144 patients (74,2 %) présentaient une rhinosinusite chronique et 105 (54,1 %) présentaient une polypose naso-sinusienne concomitante à leur asthme. Une diminution du score SNOT-22 de plus de 9 points dans les 12 mois suivant l’initiation de benralizumab a été observée chez 52,6 % des patients (n=30/57 patients). Aucun nouveau signal de tolérance n’a été observé par rapport au profil de tolérance connu de benralizumab.
Conclusion |
Cette mise à jour des données de la cohorte RAMSES confirme l’efficacité de benralizumab après 12 mois de traitement en vie réelle chez des patients asthmatiques sévères, y compris ceux présentant une polypose naso-sinusienne associée à leur asthme, sans mettre en évidence de problème de tolérance.
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Vol 17 - N° 1
P. 67-68 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?



