Association entre les données de télésuivi VNI et le score S3NIV dans les 6 premiers mois de traitement - 12/01/25

Résumé |
Introduction |
Une évaluation précise et fiable de l’impact de la maladie respiratoire et de son traitement par ventilation non invasive (VNI) sur la qualité de vie est aussi importante que l’analyse des données téléchargées des ventilateurs. Le S3NIV a été spécifiquement développé pour évaluer l’impact de la maladie respiratoire et de son traitement par VNI dans 3 domaines de la qualité de vie : symptômes respiratoires, sommeil et effets indésirables du traitement. Il est composé de 11 questions et son score varie entre 0 (fort impact de la maladie respiratoire et de son traitement) et 10 (faible impact de la maladie respiratoire et de son traitement) [1]. L’objectif de ce travail est d’analyser l’association entre le score S3NIV initial et les données de télésuivi des 6 premiers mois de traitement.
Méthodes |
L’étude INOVAL-1 est une analyse de cohorte non interventionnelle rétrospective de méthodologie CNIL MR004 (no F20220607183406) de patients insuffisants respiratoires chroniques (IRC) traités par VNI à domicile entre le 01/01/2019 et le 31/10/2022. Les patients inclus ont débuté une VNI et rempli au moins un questionnaire S3NIV dans le premier mois suivant l’initiation (prestataire VitalAire). L’analyse porte sur le premier questionnaire complété. La population a été divisée en quartiles de distribution du score S3NIV. Les critères télémétriques de bonne qualité de ventilation sont définis par une observance quotidienne>4h/j, un indice apnées-hypopnées (IAH)<10/h et une fuite médiane<24L/min [2]. Ils sont évalués à 1, 3 et 6 mois (moyenne des 30jours précédents) (Fig. 1).
Résultats |
Cent cinquante-trois patients ont été analysés (âge 66±13 ans, 39,9 % de femmes, IMC 35,5±10,3kg/m2). Le score total du S3NIV le premier mois était de 7,8±1,3. Le score total du S3NIV est associé à la qualité télémétrique de la ventilation. Par rapport aux patients Q1 (impact le plus fort), les patients Q4 ont une observance significativement plus élevée le premier mois (6,4±2,1, vs 4,9±3,0heures/jour, p=0,037) et répondent plus fréquemment aux critères de bonne qualité de ventilation à 1, 3 et 6 mois (Fig. 1). Par ailleurs, une proportion plus importante de patients a arrêté la VNI à 6 mois dans le quartile le plus bas (Q1 : 14/45 patients ; Q4 : 4/38).
Conclusion |
Ces résultats montrent une association entre le score S3NIV à 1 mois de l’initiation du traitement et la qualité de la VNI définie par télémétrie jusqu’à 6 mois. Les patients avec un fort impact de la maladie et de son traitement (Q1) sont moins bien ventilés selon ces critères et interrompent plus souvent leur traitement. L’utilisation du S3NIV en plus des données de télésuivi pourrait permettre de mieux sélectionner les patients à risque de mauvaise évolution pour les inclure dans un programme de télésurveillance. Il faut néanmoins préciser ces données par des études prospectives.
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Vol 17 - N° 1
P. 71-72 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


