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Interaction entre obésité et asthme : comprendre les profils cliniques et fonctionnels - 12/01/25

Doi : 10.1016/j.rmra.2024.11.164 
B. Barkous 1, 2, , F. Guezguez 1, 2, W. Ben Hmid 1, A. Sayhi 1, 2, N. Brahem 1, S. Boubakri 1, I. Talbi 1, N. Lazreg 1, 2, I. Ghannouchi 1, 2, S. Rouatbi 1, 2
1 Département de physiologie et d’explorations fonctionnelles, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 
2 Laboratoire de recherche de l’insuffisance cardiaque, LR12SP09, CHU Farhat Hached, Sousse, Tunisie 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’asthme et l’obésité sont deux pathologies chroniques fréquentes ayant des impacts significatifs sur la santé. Comprendre les caractéristiques cliniques et fonctionnelles des patients obèses souffrant d’asthme est crucial pour optimiser les stratégies de traitement et améliorer les résultats pour les patients.

L’objectif était d’étudier le profil clinique et fonctionnel des patients obèses souffrant d’asthme.

Méthodes

Il s’agissait d’une étude comparative transversale réalisée en 2024. Les données cliniques (par exemple, consommation de tabac, fréquence des exacerbations, anxiété et dépression), l’âge et les données anthropométriques (par exemple, taille, poids, IMC) ont été recueillies. Une spirométrie avec test de bronchodilatation a été effectuée selon les recommandations de l’ATS/ERS 2019. La population de l’étude a été divisée en deux groupes selon l’IMC : G1 (IMC>30) et G2 (IMC<30).

Résultats

Un total de 100 patients ont été inclus : G1 (48 patients) et G2 (52 patients), avec une prédominance féminine (71 %), sex-ratio de 0,41. Les femmes étaient également prédominantes dans le groupe obèse (41 % contre 7 %, p=0,001). Comparé à G2, G1 était plus âgé (49±11 contre 39±13 ans, p=0,001), avec une CVF plus basse (76±16 contre 84±13 %, p=0,006) et une réponse au bronchodilatateur (ΔVEMS) plus faible (240±185 contre 364±361mL, p=0,04) ainsi qu’une « FeNO » plus basse (22,5 [12,75 ; 35,00] contre 39 [17,25 ; 61,50]). Cependant, il n’y avait pas de différences significatives en ce qui concerne le VEMS, la fréquence des exacerbations, l’anxiété et la dépression. Parmi tous les patients, 13 % étaient fumeurs et 41 % avaient un déficit ventilatoire obstructif (DVO) ; il n’y avait pas de différences significatives dans la consommation de tabac et la prévalence du DVO entre les deux groupes.

Conclusion

Les patients asthmatiques obèses présentent une fonction pulmonaire plus altérée et une réponse au bronchodilatateur moindre par rapport aux non-obèses. Bien que la fréquence des exacerbations et les symptômes psychologiques soient similaires, l’obésité est associée à un âge plus avancé et une prédominance féminine, nécessitant des approches thérapeutiques spécifiques.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 17 - N° 1

P. 81-82 - janvier 2025 Retour au numéro
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