Le retentissement de l’asthme sur la psychologie du patient - 12/01/25
, W. El khattabi, S. Msika, H. Bamha, N. Bougteb, H. Arfaoui, H. Jabri, M.H. AfifRésumé |
Introduction |
Les patients atteints d’asthme souffrent fréquemment d’anxiété, de dépression ou de troubles anxio-dépressifs associés. L’impact négatif de ces possibles troubles psychiques sur la qualité de vie et le cours de la maladie est communément admis quoiqu’ils restent souvent sous diagnostiqués. Le but de notre travail est de décrire les aspects psychologiques des patients asthmatiques et d’attirer l’attention sur ce côté de la maladie asthmatique qui est souvent négligé.
Méthodes |
Nous avons mené une étude rétrospective portant sur 86 patients asthmatiques suivis en consultation d’allergologie au niveau du service des maladies respiratoires de l’Hôpital 20 Août 1953 de Casablanca sur une période de 2 ans.
Résultats |
La moyenne d’âge de nos patients était de 36 ans, avec une prédominance féminine (sex-ratio, H/F=0,78). L’asthme était bien contrôlé dans 62 % des cas et partiellement à mal contrôlé dans 37 % des cas. La principale cause du non-contrôle de l’asthme était l’inobservance thérapeutique. Parmi nos patients, 13 % étaient déjà suivis pour dépression et 7 % pour anxiété. Ils étaient tous de sexe féminin. Les aspects psychologiques recensés reposaient principalement sur le sentiment d’injustice ou de malchance par rapport à la maladie dans 36 % des cas, une anxiété engendrée par les crises et la perspective d’une crise ou d’une exacerbation dans 44 % des cas. Au total, 50 % trouvaient que la qualité de leur vie était réduite à cause de la maladie. L’idée de devoir être sous traitement sur une longue durée était effrayante pour 13 % de nos patients. Parmi eux, 6 patients ont rapporté avoir vécu une période de déni de la maladie avec abstention thérapeutique. Au total, 56 % déclaraient se sentir incompris par la société et 3 % rapportaient avoir un sentiment de rejet par celle-ci, aussi bien sur le plan personnel que professionnel.
Conclusion |
En conclusion, la prise en charge de l’asthme devrait être bidimensionnelle. On préconise que les facteurs respiratoires et les facteurs psychologiques soient appréciés, différenciés et traités avec la même exigence.
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Vol 17 - N° 1
P. 82 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


