Intérêt de l’impédancemétrie corporelle chez les BPCO - 12/01/25
, L. Ajdir, M. Ijim, O. Fikri, L. AmroRésumé |
Introduction |
La prévalence de la dénutrition est élevée chez le patient BPCO. L’état nutritionnel est étroitement corrélé à la survie du patient BPCO, indépendamment de la fonction respiratoire. Même si un indice de masse corporelle abaissé est associé à un risque de mortalité plus élevé, les études de population ont mis en évidence que le facteur prédictif de survie le plus puissant était la masse maigre (qui correspond à la masse musculaire). De ce fait, la mesure de la composition corporelle constitue une étape essentielle de l’évaluation clinique du patient BPCO. L’impédancemétrie apparaît comme la méthode de choix pour la mesure de la composition corporelle, du fait de sa simplicité, de son moindre coût et de sa reproductibilité. Le but de cette étude est d’évaluer l’état nutritionnel des patients atteints de BPCO suivis au service de pneumologie au CHU de Marrakech.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective, dont l’objectif est d’évaluer l’état nutritionnel chez les sujets atteints de BPCO suivis au service de pneumologie au CHU de Marrakech ayant bénéficié d’une impédancemétrie.
Résultats |
L’étude porte sur 68 patients atteints de BPCO, avec une moyenne d’âge de 67 ans et une prédominance masculine marquée (90 %). Parmi eux, 92 % étaient fumeurs, dont 65 % avaient arrêté. Environ 73,5 % se situaient à un niveau socio-économique bas, 43 % étaient analphabètes, 10 % étaient sédentaires et 37 % avaient une activité physique légère. Selon la classification GOLD, 12 % des patients étaient au stade I, 29 % au stade II, 45 % au stade III, et 14 % au stade IV. L’IMC indique que 44 % des patients étaient dénutris, tandis que l’impédancemétrie révélait une dénutrition chez 56 % des patients, dont 15 % souffraient d’une dénutrition sévère. De plus, 59 % des patients présentaient une diminution de la masse maigre. La dénutrition était plus prononcée dans les stades avancés de la BPCO: 3 % au stade I, 38 % au stade II, 62 % au stade III et 77 % au stade IV. Le test de marche de 6minutes montrait que les patients dénutris parcourent une distance inférieure (220m) par rapport aux patients non dénutris (450m).
Conclusion |
La dénutrition est courante chez les patients atteints de BPCO et s’aggrave avec la sévérité de la maladie. Il est essentiel de rechercher systématiquement cette dénutrition à l’aide de l’impédancemétrie pour assurer une prise en charge optimale des patients.
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Vol 17 - N° 1
P. 96 - janvier 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


