Admission en unité de soins critiques et niveau de réanimation : application au cancer du poumon ? - 08/10/25
Admission to critical care units and level of life-sustaining therapies: application to lung cancer?
, C. Ardin b, c, G. Berardi c, F. Gonzalez d, A.-C. Toffart b, cRésumé |
Du fait d’un tropisme particulier, les patients avec un cancer broncho-pulmonaire sont à haut risque de présenter des défaillances d’organe, en lien direct avec la maladie ou son traitement, susceptibles de nécessiter une admission en réanimation. Événement majeur dans le parcours de soins du patient, cette admission reste associée à une morbi-mortalité élevée. Récemment, la révolution des thérapies ciblées et de l’immunothérapie a considérablement modifié la trajectoire de santé des patients avec un cancer bronchique non à petites cellules, ouvrant de nouvelles voies de réflexion sur l’admission de ces patients en réanimation, notamment dans le contexte d’une insuffisance respiratoire aiguë.
Toujours individualisée, la décision d’admission en unité de soins intensifs et l’intensité des supports de défaillances d’organes, repose sur une discussion tripartite (patientréanimateur-oncologue) afin de proposer un projet adapté et réaliste. L’évaluation de la fragilité du patient, de l’histoire de sa maladie tumorale, du nombre et de la réversibilité attendue des défaillances d’organes (et donc de la cause) sont des éléments essentiels de la réflexion tout comme les attentes du patient et de son entourage. Dans cette revue, nous rappelons les facteurs associés à la survie en réanimation des patients avec un cancer bronchique : qu’ils soient liés au patient, à la tumeur ou à la situation aiguë. Puis nous abordons le cas particulier de l’insuffisance respiratoire avec la notion de réversibilité, le pronostic et les traitements étiologiques et de suppléances à mettre en place.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Patients with lung cancer are at high risk of developing organ failures, either directly related to the disease itself or as a consequence of its treatment, which may require admission to the intensive care unit (ICU). Such an event represents a major turning point in the patient’s care pathway and remains associated with high morbidity and mortality. Recently, advances in targeted therapies and immunotherapy have significantly altered the clinical trajectory of patients with non-small cell lung cancer, prompting a reevaluation of ICU admission strategies, particularly in the context of acute respiratory failure. ICU admission decisions—as well as the intensity of organ support—must always be individualized and based on a tripartite discussion between the patient, the intensivist, and the oncologist. The aim is to establish a realistic and personalized care plan. Key elements in this decision-making process include the assessment of patient frailty, the tumor history, the number and expected reversibility of organ failures (and their underlying causes), as well as the patient’s goals and family expectations.
In this review, we summarize the factors associated with ICU survival in patients with bronchial cancer—whether patient-related, tumor-related, or linked to the acute event. We then focus on the specific case of acute respiratory failure, examining its reversibility, prognosis, and the etiologic and supportive therapies that should be considered. 1877-1203/© 2025 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.MOTS-CLÉS : Cancer bronchique, Réanimation, Détresse respiratoire, Inhibiteur des points de contrôle de l’immunité, Processus de prise de décision
KEYWORDS : Lung neoplasm, Intensive care unit, Respiratory failure, Immune checkpoint inhibitor, Making-decision process
Plan
Vol 17 - N° 2S1
P. 2S305-2S310 - octobre 2025 Retour au numéroDéjà abonné à cette revue ?


