S'abonner

Mésothéliome pleural malin : biologie et diagnostic - 24/09/08

Doi : RMR-10-2008-25-8-C2-01761-8425-101019-200720322 

A. Scherpereel [1, 2 et 3],

B.-D. Grigoriu [3 et 4],

P. Astoul [5 et 6]

Voir les affiliations

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
Article gratuit.

Connectez-vous pour en bénéficier!

Le mésothéliome pleural malin (MPM) est un cancer préoccupant par son incidence croissante et son pronostic défavorable, malgré de réels progrès dans la prise en charge des patients. Le diagnostic est généralement posé à un stade avancé, lorsqu’un traitement radical n’est plus envisageable. Une augmentation significative de la survie dans le MPM passe notamment par un diagnostic plus précoce de la maladie. Sur le plan biologique, plusieurs marqueurs solubles tumoraux potentiels, notamment la mésothéline et l’ostéopontine, ont ainsi été proposés pour aider le diagnostic, mais aucun n’a été validé à ce jour. La mésothéline soluble, dosée dans le sang et le liquide pleural, semble être le candidat le plus intéressant. Mais même si ce marqueur a une bonne valeur diagnostique et pronostique, sa spécificité élevée pour le sous-type épithélioïde de mésothéliome (le plus fréquent) limite son utilité en pratique. Les autres molécules sont peu intéressantes, malgré parfois une bonne sensibilité, notamment en raison de leur faible spécificité diagnostique. En conclusion, les données disponibles ne plaident pas encore pour une utilisation en routine de la biologie dans le diagnostic du MPM, la thoracoscopie et l’histologie restant les références. Il faut continuer d’évaluer la mésothéline soluble lors des études cliniques et rechercher d’autres marqueurs tumoraux.

Other thoracic cancers Malignant pleural mesothelioma : biology and diagnosis

Malignant pleural mesothelioma (MPM) is a serious issue worldwide because of its increasing incidence and poor prognosis despite real recent improvements in the disease management. Most of the patients are diagnosed late in the course of the disease when radical treatment is no more an option. Therefore an earlier diagnosis of MPM is needed to significantly increase the survival of patients. Some soluble markers, including soluble mesothelin and osteopontin, have been previously proposed for MPM diagnosis but none has been validated yet. Soluble mesothelin, assessed in blood and in pleural effusion, seems to be the most promising candidate. However, even if it has a good diagnostic and prognostic value, it is quite specific for the epithelioid subtype, the most frequent one of mesothelioma, thus limitating its usefulness in practice. Despite sometimes a good sensitivity, other potential markers as osteopontin are of little interest for MPM diagnosis because of a low specificity. In conclusion, the present data do not justify the use of biology for MPM diagnosis in routine yet but rather suggest a need for a continuing evaluation of soluble mesothelin in clinical studies and the search for other potential tumor markers.


Mots clés : Mésothéliome , Marqueur tumoral , Biologie , Thoracoscopie , Cancer pleural

Keywords: Mesothelioma , Tumor marker , Biology , Thoracoscopy , Pleural cancer


Plan



© 2008 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 25 - N° 8-C2

P. 183-190 - octobre 2008 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Le carcinome bronchique à petites cellules : traitement de la maladie disséminée
  • K. Vermaelen, J.-P. van Meerbeeck
| Article suivant Article suivant
  • Mésothéliome : traitement
  • T. Berghmans