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085 - Stimulation répétitive des nerfs phréniques pour la prévention de la dysfonction diaphragmatique induite par la ventilation mécanique : étude préliminaire chez le sujet sain - 05/12/08

Doi : RMR-11-2008-25-9-0761-8425-101019-200810852 

D. Adler,

S. Gottfried,

N. Bautin,

T. Mirkovic,

T. Similowski,

A. Demoule

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Introduction : La dysfonction diaphragmatique induite par la ventilation mécanique (DDIV), entité récemment décrite, s’ajoute aux effets secondaires déjà connus de la ventilation mécanique. La DDIV pourrait contribuer à des difficultés de sevrage ventilatoire et deviendrait alors une cible pertinente de mesures de prévention. La stimulation répétitive d’un muscle restaure sa masse et sa fonction. L’expérience de la stimulation phrénique implantée chez les tétraplégiques permet d’affirmer que ce phénomène existe au niveau du diaphragme humain. Par son caractère pauci-traumatique, la stimulation magnétique cervicale répétitive des nerfs phréniques (SMCr) pourrait trouver une indication en réanimation comme outil de prévention de la DDIV. L’objectif de ce travail est d’évaluer la faisabilité et la tolérance de la SMCr chez le sujet sain.

Méthodes : Six volontaires sains (hommes âgés de 29 à 45 ans) ont participé à des sessions de SMCr appliquée sous la forme de trains de stimulation de 800 ms (stimulateur Magstim Super- Rapid, Inomed, France), avec une modulation de fréquence (de 1 Hz à 30 Hz) et d’intensité (de 50 % à 100 % de l’intensité maximale). L’EMG diaphragmatique (Edi) a été recueilli par des électrodes de surface. Les pressions oesophagienne (Poeso) et gastrique (Pgastr) ont été mesurées au moyen de deux sondes à ballonnets. La pression transdiaphragmatique (Pdi) a été calculée comme la différence Pgastr - Poeso. L’inconfort engendré par la SMCr a été évalué au moyen d’une échelle visuelle analogique (EVA).

Résultats : La SMCr entraîne une contraction soutenue du diaphragme. La Pdi augmente en fonction de la fréquence et de l’intensité de la stimulation au prix d’une augmentation de l’inconfort. Celui-ci peut être contrôlé par la réduction de l’intensité et de la fréquence de stimulation avec une perte qui n’est que modérée d’efficacité de contraction.

Conclusions : Ces données démontrent que la SMCr permet une contraction diaphragmatique soutenue indépendante de la volonté du sujet et encouragent le développement de cette technique pour la prévention de la DDIV chez des patients de réanimation.

Travail soutenu par une bourse de l’ANTADIR


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Vol 25 - N° 9

P. 1200 - novembre 2008 Retour au numéro
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