La corticothérapie inhalée constitue une pierre angulaire du traitement de l’asthme. Toutefois elle n’est pas dénuée d’effets secondaires surtout chez les enfants.
Étude rétrospective portant sur 50 enfants asthmatiques suivis dans un service de pneumopédiatrie à l’Ariana. Le traitement est généralement démarré à la dose de 400 à 500μg/j. Nous avons analysé les caractéristiques et l’évolution des patients chez qui une dégression du traitement inhalé a été tentée.
Il s’agissait de 50 enfants avec un sex-ratio à 1,5 et un âge moyen de 8ans. L’asthme était persistant léger chez 79 % des enfants et modéré chez 21 %. L’asthme était allergique dans 52 % des cas et bien contrôlé dans 92 % des cas. La dose de corticoïdes inhalés (CSI) était en moyenne de 435μg/j. La dégression à moitié dose de CSI a été tentée dès le printemps chez 35 malades et en été chez 15 autres. La dégression était transitoire chez 17 enfants aux antécédents d’exacerbations hivernales sévères. Un échec de la dégression a été rapporté dans 22 % des cas (n=11) devant la survenue d’exacerbation. La dégression a été maintenue chez 22 enfants (44 %). Dans le groupe d’enfants où la dégression a échoué, l’asthme était plus souvent allergique (70,4 % vs 29,6 %, p=0,045). De même, les enfants présentant plus de 3 infections respiratoires basses/an étaient plus nombreux dans ce même groupe (53,6 % vs 22,7 %, p=0,026).
Des doses faibles ou modérées sont aussi efficaces que des doses élevées de CSI chez certains enfants. L’asthme allergique et les infections respiratoires basses récidivantes sont les facteurs prédictifs d’échec de la dégression des CSI.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2014
Publié par Elsevier Masson SAS.