La décompensation aiguë de la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) demeure un accident pouvant menacer la vie du patient. De ce fait, la connaissance des facteurs permettant de prédire l’évolution immédiate de la décompensation revêt une grande importance.
Déterminer les facteurs pronostiques d’une décompensation de BPCO.
Étude rétrospective de 228 patients hospitalisés pour exacerbation de BPCO. Deux groupes ont été définis : groupe 1 : patients dont l’évolution a été défavorable avec transfert en service de réanimation, et groupe 2 : patients dont l’évolution a été favorable.
Il s’agit de 211 hommes et 17 femmes. La moyenne d’âge était de 65,6ans. Trente-huit patients appartenant au groupe 1 et 190 appartenant au groupe 2. L’âge, l’IMC, le VEMS à l’état stable de la BPCO ainsi que le rapport VEMS/CVF étaient comparables chez les deux groupes. Les patients du groupe 1 avaient un tabagisme moyen plus élevé (64,3 vs 53PA), un taux de cardiopathies plus élevé (18 % vs 14 %), une durée d’hospitalisation plus longue (21,5 vs 14,6jours), un nombre d’exacerbations de BPCO antérieures par an plus élevé (2,8 vs 2,1) et une plus grande fréquence de patients au stade d’OLD (34 % vs 19,5 %). Le recours à la ventilation non invasive (VNI) pour hypercapnie est un élément fortement prédictif de transfert en réanimation (p=0,000).
Le stade avancé de la BPCO, le recours à la VNI et le nombre d’exacerbations antérieures sont des indices pronostiques importants de transfert en réanimation dont il faudrait probablement tenir compte au cours de la prise en charge thérapeutique d’une décompensation de BPCO.
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Publié par Elsevier Masson SAS.