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La dyspnée est un déterminant majeur de l’anxiété éprouvée par les patients atteints de sclérose latérale amyotrophique (SLA) - 20/12/14

Doi : 10.1016/j.rmr.2014.10.534 
C. Morelot-Panzini 1, T. Perez 2, H. Gilet 3, B. Aguilaniu 4, B. Arnould 3, P. Devillier 5, K. Sedkaoui 6, T. Similowski 1
1 U1158, service de pneumologie Pitié-Salpêtrière, Paris 
2 Clinique des maladies respiratoires, CHRU de Lille, Lille 
3 Mapi Group, Lyon 
4 Université Joseph-Fourier, Grenoble 
5 UPRES EA 220, hôpital Foch, Suresnes 
6 Pôle des voies respiratoires, hôpital Larrey, CHRU de Toulouse, Toulouse 

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Résumé

Objectifs

La SLA est une maladie neurodégénérative d’origine inconnue. L’insuffisance respiratoire y est la principale cause de décès. La dyspnée est un déterminant majeur de la souffrance induite par la maladie, et justifie l’usage de la ventilation non invasive (VNI). La dyspnée, comme la douleur, est multidimensionnelle, avec des composantes sensorielle (S) et affective (A). Cette étude décrit « S » et « A » au cours de la SLA.

Méthodes

Quarante et un patients ont été recrutés dans 3 centres lors de la mise en route de la VNI (âge 61,4 ; hommes 70 % ; CV assis 46 % ; CV couché 28 % ; utilisation des muscles du cou en ventilation spontanée 76 %). Le critère de jugement principal était le « profil multimensionnel de dyspnée » (multidimensional dyspnea profile [MDP]).

Résultats

La dyspnée était le plus souvent décrite comme un « manque d’air » (n=30, descripteur « majeur »), la sensation d’effort inspiratoire étant également fréquente (n=27) mais moins souvent au premier plan. L’intensité médiane de « S » était de 46 % de la gamme, celle de « A » de 30 %. Le MDP avait une bonne validité multidimensionnelle et une bonne cohérence interne (Cronbach's α>0,8). « S » et « A » étaient corrélées négativement à la CV couchée. Les corrélations entre « S » et « A » et les critères de jugement cliniques étaient faibles, sauf pour les modalités « anxiété » et « peur » de « A » qui étaient fortement liées statistiquement aux scores HADS-anxiété, HADS-dépression, et SF12.

Conclusions

1) le MDP est psychométriquement robuste au cours de la SLA ; 2) la composante affective de la dyspnée est vraisemblablement un déterminant majeur de l’anxiété au cours de la SLA.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2014  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 32 - N° S

P. A91-A92 - janvier 2015 Retour au numéro
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  • Évaluation multidimensionnelle de la dyspnée au cours de la BPCO : étude observationnelle prospective
  • C. Morélot-Panzini, H. Gilet, B. Aguilaniu, B. Arnould, P. Devillier, A. Didier, T. Perez, T. Similowski
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