PID et comorbidités observées dans un service de pneumologie d’Alger - 21/12/15

Les patients atteints de pneumopathie infiltrante diffuse (PID) ont fréquemment des comorbidités en particulier cardiovasculaires et métaboliques. Ces comorbidités ont un impact sur les symptômes justifiant un dépistage et une prise en charge concomitante.

Déterminer les comorbidités associées aux PID et leur impact sur le devenir des patients (Fig. 1).

Il s’agit d’une étude prospective, descriptive d’une cohorte de 110 patients atteints de PID, hospitalisés et suivis pendant 12 mois.

Âge moyen 50ans avec des extrêmes (26–71ans) et une prédominance féminine de 68 %. Le nombre de patients avec comorbidité était 35 (32 %). Les principales comorbidités retrouvées étaient : l’HTA dans 16 cas (46 %), le diabète dans 8 cas (23 %), l’anémie dans 3 cas (10 %), la cardiopathie gauche et la cardiomyopathie dans 2 cas (6 %), l’ostéoporose dans 4 cas (12 %) et le reflux gastro-œsophagien dans 2 cas (6 %). L’insuffisance cardiaque droite sans HTAP a été retrouvée chez 3 patients (10 %) et l’HATP a été associée dans 2 cas (6 %). Au cours du suivi, parmi ces patients avec comorbidité, 3 sont décédés (10 %) et l’évolution a été émaillée de complications aggravées par ces comorbidités. Il s’agissait d’exacerbation chez 7 patients (20 %), d’aggravation de l’insuffisance cardiaque avec HTP dans 4 cas (12 %). D’autres complications étaient liées au traitement : aggravation du taux de diabète, de l’HTA et de l’ostéoporose de 10 %, 3 % et 12 % respectivement. Surinfection tuberculeuse dans 3 % des cas. Progression de la PID dans 12 cas (46 %) aggravée par les comorbidités.

Les comorbidités cardiovasculaires et métaboliques sont fréquentes au cours des PID. Elles aggravent leur morbidité et altèrent la qualité de vie des patients. Les cas de décès ont surtout concerné la fibrose pulmonaire idiopathique et la sclérodermie systémique.