Les facteurs pronostiques au cours de la fibrose pulmonaire idiopathique - 21/12/15

La fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est de pronostic assez réservé avec une survie médiane entre 3 et 5ans.

Étude rétrospective et analytique incluant 126 patients suivis pour FPI durant la période allant de 1991 à 2014 avec analyse de la survie et des différents facteurs pronostiques (cliniques, fonctionnels et évolutifs).

L’âge moyen de nos patients est de 66ans (29 à 87ans) avec une prédominance masculine (68,3 %). Parmi les patients, 64,28 % sont tabagiques. La consommation moyenne est de 46 PA. Les explorations fonctionnelles respiratoires objectivent un déficit ventilatoire restrictif (72,65 %), un déficit ventilatoire obstructif (5,23 %) et un déficit ventilatoire mixte (2,45 %). La spirométrie est normale dans 19,67 % des cas. En classant les patients selon le score GAP, 51,14 % appartiennent au stade I. La médiane de survie est de 36 mois. En étude univariée, les facteurs de mauvais pronostic sont : un grade de dyspnée ≥ 2 (mMRC), des valeurs de base de CPT, CVF et DLCO basses, une hypoxémie au moment du diagnostic, une désaturation à l’effort, un déclin de la CVF et de la DLCO, un score GAP élevé et un nombre d’exacerbations ≥ 2. En étude multivariée, en utilisant le modèle de régression de Cox, et en prenant comme facteur indépendant une valeur de CVF≤50 % de la prédite, les facteurs pronostiques péjoratifs sont : l’hypoxémie au moment du diagnostic, la désaturation à l’effort et le déclin annuel de la DLCO.

Au cours de la FPI, l’étude des facteurs pronostiques permet éventuellement d’améliorer la prise en charge des patients.