Profil étiologique des hypertensions pulmonaires du groupe 3 - 21/12/15

Les maladies respiratoires chroniques les plus souvent en cause de l’hypertension pulmonaire sont la BPCO essentiellement et plus rarement les maladies restrictives.

Nous proposons une étude rétrospective sur 54 cas d’hypertension pulmonaire suivis au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca.

La moyenne d’âge est 60ans avec prédominance masculine de 61 %. Le tabagisme est présent dans 61 % des cas et un antécédent de tuberculose dans 24 % des cas. Le maître symptôme est la dyspnée présente dans 98 % des cas. L’examen trouve un hippocratisme digital dans 52 % des cas, des signes d’insuffisance cardiaque droite dans 29 % des cas et une cyanose dans 27 % des cas. La radiothorax montre un syndrome interstitiel et un aspect de gros hile bilatéral dans 31 % des cas chacun et une distension thoracique dans 20 % des cas. La TDM thoracique montre une fibrose pulmonaire dans 22 % des cas, des emphysèmes dans 18 % des cas, des DDB dans 16 % des cas des artères pulmonaires dilatées dans 11 % des cas. La spirométrie révèle un trouble ventilatoire mixte dans 41 % des cas. La gazométrie objective une insuffisance respiratoire type II dans 32 % des cas, de type I dans 35 % des cas. Le test de marche de 6minutes est anormal chez 72 % des patients. L’échocœur trouve un cœur pulmonaire chronique dans 63 % des cas avec une moyenne de PAPS à 61mmHg. Aucun patient n’a pu bénéficier d’un cathétérisme droit vu le manque de moyens. Les diagnostics étiologiques retenus sont : une BPCO dans 24 % des cas, une fibrose pulmonaire dans 20 % des cas, des séquelles de tuberculose dans 22 % des cas avec 34 % des cas répartis entre le SAOS, un syndrome obésité hypoventilation, pneumoconiose, sarcoïdose, cyphoscoliose, maladie veino-occlusive et kyste hydatique de l’artère pulmonaire.

La présence des séquelles de tuberculose comme la troisième étiologie la plus retrouvée est dû à l’état endémique de la tuberculose dans notre pays.