Caractéristiques cliniques et délais de prise en charge du cancer bronchopulmonaire - 21/12/15

Le cancer bronchique pose toujours un problème de prise en charge. Son diagnostic est le plus souvent tardif rendant son pronostic sombre.

Étude prospective concernant 50 patients qui ont bénéficié d’un traitement primaire pour cancer bronchopulmonaire (CBP) entre mars et septembre 2015. Le but est d’étudier les différents délais diagnostiques et thérapeutiques du CBP ainsi que les facteurs influençant ces délais.

Il s’agit de 49 hommes et une femme. L’âge moyen était de 57ans. Les signes révélateurs les plus fréquents étaient la toux, retrouvée dans 34 % des cas, l’altération de l’état général dans 32 % des cas et la douleur thoracique dans 24 % des cas. Vingt-neuf patients (58 %) avaient un PS à 1 ; 12 patients (24 %) avaient un PS à 2. La radiographie thoracique était le premier examen demandé chez 38 patients. Le diagnostic histologique a été confirmé par biopsie bronchique chez 16 patients, par biopsie trans-pariétale chez 16 patients et par cytologie du liquide bronchique chez 9 patients. Les principaux types histologiques étaient : l’adénocarcinome (64 %), le carcinome épidermoïde (18 %) et le carcinome à petites cellules (16 %). Le stade le plus fréquent était le stade IV (64 %), vient ensuite le stade IIIB (28 %). Le délai moyen entre le premier symptôme et le premier accès aux soins est de 22,4jours. Ce délai n’était pas influencé par le niveau socio-économique ou la proximité à un établissement de soins. Il était plus court chez les patients ayant un PS à 1. Le délai moyen entre la première consultation et la confirmation histologique était de 27,7jours. Le délai moyen entre le diagnostic histologique et le premier traitement était de 25,7jours. Le délai moyen entre la première consultation et le début du traitement était de 85,16jours. Ces délais n’étaient pas influencés par le type histologique de la tumeur.

Ces délais doivent être optimisés afin de ne pas retarder le début de traitement, ce qui pourrait aggraver le pronostic du cancer.