La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie inflammatoire chronique associée à un état procoagulant. L’objectif principal était d’évaluer le risque de récidive de maladie veineuse thromboembolique (MVTE) associé à la présence d’une BPCO après arrêt du traitement anticoagulant initial.
Il s’agit d’une cohorte prospective de patients ayant un premier épisode de MVTE recrutés entre 2001 et 2014. La présence d’une BPCO a été confirmée sur les données spirométriques. Le critère de jugement principal était la survenue d’une récidive thromboembolique documentée et adjudiquée, définie par une récidive de thrombose veineuse profonde (TVP) symptomatique ou d’embolie pulmonaire (EP) symptomatique ou de MVTE fatale. Les critères de jugements secondaires étaient le phénotype de la récidive (sous la forme d’une EP ou TVP) et la mortalité globale. Les facteurs prédictifs de récidive ont été étudiés selon une analyse univariée (test de Log Rank) puis multivariée (modèle de Cox).
Sur les 1948 patients, 139 patients présentaient une BPCO et 423 ont présenté une MVTE récidivante (45 patients avec BPCO et 378 patients sans BPCO), sur une médiane de suivi de 2,4ans. L’incidence annuelle de récidive était de 9,2 % [IC95 % : 6,9–12,3] chez les patients BPCO et 5,1 % [IC95 % : 4,6–5,6] chez les patients sans BPCO. En analyse multivariée, la BPCO n’était pas associée à une augmentation du risque de MVTE récidivante (hazard ratio : 1,2 ; IC95 % : 0,9–1,6 ; p=0,29). Les patients ont récidivé d’avantage sous la forme d’une EP que d’une TVP. Le risque de décès, ajusté sur les caractéristiques démographiques et cliniques, n’était pas différent entre les patients avec et sans BPCO.
Chez les patients ayant une MVTE, la présence d’une BPCO n’a pas été retrouvée associée à un risque accru de récidive thromboembolique ni de décès. Toutefois, la forme clinique de la récidive est essentiellement une EP.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.