Suscribirse

Tabagisme et pathologie respiratoire dans une population de bénéficiaires du revenu de solidarité active (rSa) - 11/01/17

Doi : 10.1016/j.rmr.2016.10.419 
J. Perriot 1, , F. Merson 2, F. Marchandise 1, P. Lemaire 1, L. Doly-Kuchcik 1
1 Dispensaire Émile-Roux, Clermont-Ferrand, France 
2 GREPS, université Lyon 2, Lyon, France 

Auteur correspondant.

Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
Artículo gratuito.

Conéctese para beneficiarse!

Resumen

Introduction

La consommation de tabac et ses conséquences respiratoires sont marquées dans les populations en situation de précarité sociale. Le dispensaire Émile-Roux à Clermont-Ferrand réalise des bilans de santé pour les bénéficiaires du rSa. Cette expérience permet de faire le point sur ces problématiques.

Méthodes

Cent vingt-sept bénéficiaires du rSa (sex-ratio=1,15) ont, entre 2013 et 2015, bénéficié de bilans permettant une évaluation de leur santé dans un objectif de prise en charge individualisée. La consommation de tabac et les troubles respiratoires associés (BPCO, asthme) sont identifiés. Les analyses statistiques sont réalisées par le logiciel SPPS (Khi2, Anova, p<0,05).

Résultats

La population étudiée est en situation de grande précarité (score Epices m=58,4) ; les fumeurs (n=90) ont un score de précarité plus élevé (score Epices m=62,8). La prévalence du tabagisme (69 %) est très supérieure à celle de la population générale avec une forte intoxication chronique (PA m=28,9) et une dépendance élevée (FTND m=7). Le mésusage d’alcool (26,6 %) ou de cannabis (16,6 %) est fréquent. Parmi les fumeurs, 28,8 % présentent des critères de troubles anxiodépressifs sévères (score HAD : A+D>20). Trente-trois pour cent des bénéficiaires (88 % de fumeurs actifs) ont une BPCO (stade 1 : 18 % ; stade 2 : 29 % ; stade 3 : 48 % ; stade 4 : 5 %). Dix pour cent (75 % de fumeurs actifs) ont un asthme (contrôlé : 18 % ; partiellement : 22 % ; non contrôlé : 60 %). L’identification de ces troubles a permis d’optimiser leur prise en charge. Les fumeurs dont 20 % présentaient une bonne motivation à l’arrêt du tabac (score de Richmond>8) ont bénéficié du conseil d’arrêt et d’une proposition d’aide (9 % de tentatives d’arrêts immédiates : taux d’abstinence à 1 mois=44,5 % et de 28 % à 6 mois).

Conclusion

Les fumeurs en situation de précarité sociale présentent un tabagisme chronique marqué par une forte dépendance associée à de fréquentes et sévères pathologies respiratoires. Il est indicateur et facteur de double vulnérabilité sanitaire et sociale. La prévention, la détection, la prise en charge du tabagisme et de ses conséquences sont des axes de la réduction des inégalités sociales de santé.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2016  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 34 - N° S

P. A179 - janvier 2017 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • La précarité d’emploi : quels effets sur le sevrage tabagique ?
  • A. Kchaou, M. Hajjeji, W. Feki, I. Badri, M.L. Masmoudi, S. Kammoun, K. Jmal Hammami
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Tabagisme en milieu scolaire dans la ville d’Essaouira
  • K. El Fadi