Le syndrome d’apnée de sommeil négligé peut participer à la genèse et l’aggravation du diabète. Il reste un facteur de risque cardiovasculaire important chez cette population déjà fragilisée.
Il s’agit d’une étude rétrospective comparative portant sur 103 patients atteints de SAS confirmé par polygraphie et traités par pression positive continue, diagnostiqués entre 2014 et 2016. Les patients sont répartis en deux groupes : G1 diabétiques (n=20) et G2 non diabétiques (n=83). Pour comparer les deux groupes, on a utilisé le test de Chi2.
Il s’agit de 84 hommes dont 11 diabétiques, et de 19 femmes dont 9 diabétiques. Pour le groupe 1 (diabétiques), le diabète de type 2 présente 60 % des cas. L’âge moyen est de 55 ans. Les comorbidités cardiovasculaires prédominent dans le groupe 1 : coronaropathie (p=0,0001), insuffisance cardiaque (p=0,007), troubles du rythme (p=0,03), HTA (p=0,02), artériopathie (p=0,0003). Le syndrome métabolique est également prononcé dans le groupe 1 (p=0,00005). L’insuffisance rénale est notée chez 25 % des patients du groupe 1 (p=0,00004). La dysthyroïdie est notée chez 12 % du groupe 2. Un indice de masse corporelle supérieur à 25 est noté équitablement dans les deux groupes. Les symptômes liés au SAS sont plus prononcés dans le groupe 2 : ronflement nocturne 53 %, somnolence diurne 50,6 %. L’index apnée–hypopnée moyen est plus élevé dans le groupe 2 (38,75 vs 30,38). Un SAS léger est nettement plus observé dans le groupe 1 (p=0,02). Une observance de la pression positive continue est meilleure dans le groupe 2.
L’existence d’un SAS doit imposer l’évaluation du terrain sous-jacent, notamment la coexistence d’un diabète, et inversement. Une prise en charge multidisciplinaire devrait alors être instaurée.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.