Suivi endoscopique des lésions précancéreuses bronchiques de bas grade (SELEPREBB) - 11/01/17
et pour le groupe
Seleprebb1
Resumen |
Introduction |
Les lésions bronchiques de bas grade (dysplasie modérée ou inférieur) évoluent en cancer invasif dans 3 %des cas. Leur surveillance n’est pas consensuelle. L’objectif de cette étude est de comparer une surveillance endoscopique semestrielle à une surveillance standard chez des patients présentant uniquement des lésions précancéreuses bronchiques de grade inférieur ou égal à une dysplasie modérée.
Méthodes |
SELEPREBB (NCT00213603) est une étude randomisée menée dans18 centres français entre 2002 et 2006. Les principaux critères d’inclusion étaient : tabagisme>30PA, exposition professionnelle à un carcinogène bronchique, présence d’au moins une lésion préinvasive bronchique sans lésion de grade supérieur à une dysplasie modérée, scanner thoracique sans lésion suspecte. Dans les deux bras, les patients bénéficiaient d’un examen clinique et d’une radiographie thoracique tous les 6 mois pendant 3 ans. Dans le bras expérimental (B), une endoscopie avec autofluorescence était réalisée à chaque visite. Le critère principal de jugement était la survenue d’un carcinome invasif ou in situ ou d’une dysplasie sévère persistante à 3 mois.
Résultats |
L’étude a inclus 364 patients (bras A : 180, bras B : 184). Une dysplasie mineure ou modérée était présente au début de l’étude chez 74 (20,3 %). Il n’y avait pas de différence entre les deux bras pour le nombre de cancer diagnostiqué à 3 ans (p=0,42), ni pour le délai jusqu’au diagnostic de cancer (p=0,18). Huit (11 %) des 74 patients présentant une dysplasie au début de l’étude ont développé un cancer bronchopulmonaire à 3 ans et 16/74 (22 %) au recul maximum (médiane 4,7 ans). La présence d’une dysplasie mineure ou modérée était un facteur de risque significatif de cancer (p<0,001, OR=6,9, IC95=[2,5–18,9]) et de décès (p=0,03, OR=2,88, IC95=[1,1–7,53]). Au recul maximum, l’arrêt du tabac était significativement associé à une meilleure survie (p=0,04, OR=0,15, IC95=[0,003–0,99]). Parmi les 74 patients avec dysplasie au début de l’étude, la survie était améliorée en cas d’arrêt du tabac (95 % vs. 90 %, NS).
Conclusion |
Cette étude identifie les patients porteurs d’une dysplasie mineure ou modérée sans lésion de grade supérieur comme une population à très haut risque de cancer bronchopulmonaire et de décès. Néanmoins, une surveillance endoscopique intensive ne permet pas d’améliorer leur pronostic. L’arrêt du tabac apparaît très efficace dans la réduction du risque de cancer et de décès, y compris dans cette population à très haut risque.
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