Résultats de la chirurgie dans le traitement palliatif des pleurésies néoplasiques - 31/01/18

Les pleurésies néoplasiques constituent une situation fréquente dans l’évolution des cancers et posent un double problème diagnostique et thérapeutique. En cas de récidive, la symphyse pleurale sous thoracoscopie semble offrir des résultats satisfaisants et permet une bonne exploration de la cavité pleurale afin de connaître le degré d’évolution de la maladie. Le but de notre travail est d’évaluer les résultats de la thoracoscopie chirurgicale dans la prise en charge des pleurésies néoplasiques.

Étude rétrospective descriptive monocentrique (août 2015–juillet 2017) sur dossiers de patients pris en charge pour pleurésie néoplasique au service de chirurgie A de l’hôpital Charles-Nicolle de Tunis.

Cinquante et un cas ont été colligés. Il s’agit de 10 hommes et de 41 femmes. L’âge moyen était de 54 ans. Dans 45 cas le primitif de la pleurésie néoplasique était connu : un carcinome mammaire dans 34 cas, un cancer broncho-pulmonaire dans 3 cas, un adénocarcinome de l’ovaire dans 3 cas, un carcinome rénal dans 3 cas, un cas de cancer du jéjunum et un cas de cancer du pancréas. 80 % des patients étaient au stade de métastases multiples. Des ponctions évacuatrices ont été pratiquées chez 80 % des cas. La symphyse pleurale à la polyvidone iodée ou au talc médical par vidéo-thoracoscopie sous anesthésie générale a été réalisée chez 96 % des patients. La durée moyenne du drainage était de 72h (48h à 6jours). Les suites opératoires ont été simples chez 96 % des patients. Deux décès ont été déclaré dans les suites immédiates. Une amélioration de la symptomatologie clinique a été obtenue chez 95 % des patients. Un échec de symphyse pleurale a été observé dans 2 cas à cause d’un engainement du poumon.

En plus de son intérêt diagnostique, la thoracoscopie offre un apport thérapeutique non négligeable dans le traitement des pleurésies néoplasiques. La symphyse pleurale ainsi obtenue améliore sensiblement la qualité de vie du patient et lui permet de reprendre son parcours thérapeutique malgré la métastase pleurale.