Étiologies et prise en charge des pneumothorax au service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital national Ignace Deen de Conakry - 29/12/18

Le pneumothorax se définit par la présence d’air dans la cavité pleurale. De nombreuses approches thérapeutiques sont disponibles pour sa prise en charge. Notre objectif était de déterminer les étiologies du pneumothorax et d’en décrire la prise en charge au service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital national Ignace Deen de Conakry.

Il s’agissait d’une étude prospective de type descriptif allant du 1 janvier 2017 au 31 décembre 2017 au service de pneumo-phtisiologie de l’hôpital national Ignace DEEN dans laquelle ont été inclus tous les patients admis dans le service pour pneumothorax et disposant de deux radiographies pulmonaires de face dont une à l’admission et une après le geste thérapeutique.

Durant la période d’étude, 50 patients ont été admis dans le service pour pneumothorax dont 45 hommes et 5 femmes. La tranche d’âge la plus touchée était celle de (16–26) soit une fréquence de 34 %. La symptomatologie clinique était dominée par la dyspnée et la toux (94 %). On a recensé 2 % de PSP et 98 % de pneumothorax secondaire à (BPCO 4 %, infection bactérienne 22 % et tuberculose pulmonaire 72 %). La prise en charge a reposé sur l’exsufflation 60 %, le drainage thoracique 40 %, l’oxygénothérapie 38 %, l’antibiothérapie 22 % et le traitement antituberculeux 72 %. Le choix du traitement était plus basé sur les moyens disponibles que sur les données factuelles. Un retour complet du poumon à la paroi a été noté chez 57 % des malades, un retour partiel du poumon supérieur à 25 % dans 17 % des cas, une persistance du décollement a été notée chez 26 % des malades. Les complications immédiates suivantes ont été notées : hémothorax (1 cas), 10 cas (20 %) de décès par détresse respiratoire.

Dans notre étude, l’étiologie des pneumothorax est dominée par la tuberculose, il faudrait donc renforcer le dépistage précoce de cette maladie pour en limiter les complications. Le taux de mortalité également élevé mérite une analyse pour mieux comprendre les causes et proposer des mesures afin de réduire la mortalité chez groupe de patients.