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Intoxication au monoxyde de carbone chez les fumeurs actifs ou passifs de chicha - 23/05/20

Carbon monoxide poisoning in active or passive shisha smokers

Doi : 10.1016/j.rmr.2019.10.013 
M. Underner a, , J. Perriot b, G. Peiffer c, J.D. Dewitte d, e, N. Jaafari a
a Unité de recherche clinique, centre hospitalier Henri-Laborit, université de Poitiers, 370, avenue Jacques-Cœur, CS 10587, 86021 Poitiers, France 
b Dispensaire Emile-Roux, CLAT 63, centre de Tabacologie, 63100 Clermont-Ferrand, France 
c Service de pneumologie, CHR de Metz-Thionville, 57038 Metz, France 
d Laboratoire d’étude et de recherche en sociologie (EA 3149), Université de Brest, Bretagne-Occidentale, 29200 Brest, France 
e Service de Santé au travail et des maladies liées à l’environnement, CHRU de Morvan, 29609 Brest, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

En France, l’usage de la chicha (narguilé) connaît une popularité croissante chez les adolescents et les adultes jeunes et se trouve généralement considéré comme moins dangereux et addictif que la cigarette. Cette revue systématique sur les données concernant l’intoxication au monoxyde de carbone (CO) chez les fumeurs actifs ou passifs de chicha a retenu 17 études. Seize rapports de cas, incluant 39 patients (âge moyen : 22,3 ans ; 51,3 % d’hommes), décrivaient des intoxications aiguës au CO chez des fumeurs actifs de chicha. Les symptômes les plus fréquents incluaient vertiges, céphalées et nausées. Une perte de conscience est survenue chez 43,6 % des patients. Deux patients ont présenté une crise d’épilepsie. Le taux sanguin moyen de carboxyhémoglobine (HbCO) était de 17,3 %. Des anomalies électrocardiographiques étaient constatées chez cinq patients. Dans la majorité des cas, le traitement a reposé sur l’oxygénothérapie normobare ; l’oxygénothérapie hyperbare a concerné quatre patients, dont deux non fumeurs, exposés à la fumée de chicha pendant leur travail. L’évolution était favorable chez tous les patients. L’usage de la chicha doit être systématiquement recherché en cas d’intoxication au CO, notamment chez des adolescents ou des adultes jeunes. Les praticiens doivent aider les fumeurs de chicha à arrêter cet usage.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Summary

In France, shisha (narghile) smoking is increasingly popular among adolescents and young adults and is generally thought to be less harmful and addictive than cigarettes. This systematic review of data on carbon monoxide (CO) poisoning in active or passive shisha tobacco smokers selected 17 studies. Sixteen case reports, including 39 patients (mean age: 22.3 years; males: 51.3%), described acute carbon monoxide poisoning in active shisha smokers. The most common symptoms were dizziness, headache, and nausea. Loss of consciousness occurred in 43.6% of patients. Two patients had an epileptic seizure. The mean carboxy-haemoglobin (HbCO) blood level was 17.3%. Electrocardiographic changes were present in five patients. Most patients were treated with normobaric oxygen therapy while only four received hyperbaric oxygen therapy; two of whom were non tobacco smokers exposed to shisha smoke during their work. The outcome was favourable in all patients. Shisha use must be suspected in cases of CO poisoning, especially in adolescents and young adults. Practitioners must help shisha users to stop their consumption.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Mots clés : Monoxyde de carbone, Intoxication, Chicha, Narguilé, Pipe à eau, Hookah

Keywords : Carbon monoxide, Poisoning, Shisha, Narghile, Waterpipe, Hookah


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Vol 37 - N° 5

P. 376-388 - mai 2020 Regresar al número
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