Le rapport polynucléaire neutrophile–lymphocytes (RPNL) est un marqueur de l’inflammation impliqué dans le pronostic de plusieurs pathologies inflammatoires. Peu d’études se sont intéressées à son impact sur la COVID. L’objectif de notre travail était d’étudier l’association entre le RPNL et la sévérité et le pronostic de la pneumonie à SARS-COV-2.
Il s’agissait d’une étude rétrospective incluant 308 patients hospitalisés au service de pneumologie de l’hôpital Charles Nicolle de Tunis pour une pneumonie au SARS-COV2 modérée à sévère entre les mois de septembre 2020 et juin 2021.
Notre population était composée de 138 femmes et 170 hommes, avec un âge moyen de 60±14 ans. Une numération de la formule sanguine a été réalisée à l’admission chez tous les patients, ayant montré un taux médian de globules blancs à 7350 [1800–28 300], de PNN à 5670 [1220–25 600] et de lymphocytes à 1000el/mm3 [190–5100]. Le RPNL médian était de 5,40 [1,19–36,89]. Ce rapport était prédictif de sévérité initiale. Il était corrélé avec la fréquence respiratoire (p=0,01 ; r=0,14)) et les besoins en oxygène (p<0,0001 ; r=0,25) et négativement corrélé avec la saturation en O2 (p<0,0001 ; r=−0,23) et la PaO2 initiales (p=0,06 ; r=−0,16). De même, le RPNT était corrélé à la durée d’hospitalisation (p<0,0001 r=0,21) et associé à un taux plus élevé de mortalité (p=0,02) et de transfert en réanimation (p=0,021).
Notre étude a pu démontrer la corrélation entre le RPNL et la sévérité initiale et le pronostic de la pneumonie à SARS-COV-2.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.