Chirurgie des masses médiastinales isolées chez l’enfant : notre expérience sur 21 cas - 25/12/21

Les masses médiastinales primitives sont des tumeurs rares chez l’enfant et constituent des challenges et intéressant pour le chirurgien. L’intérêt de notre travail est de déterminer les facteurs de morbimortalités associés à la prise en charge des masses médiastinales chez l’enfant sur le plan diagnostique et thérapeutique à l’Hôpital Universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona.

Nous avons réalisé une étude monocentrique, rétrospective, descriptive et analytique sur une période de 05 ans, de janvier 2015 au décembre 2019.

Vingt et un dossier répondant à nos critères étaient retenu. La toux était le motif de consultation la plus fréquente (76,2 %) suivi de la fièvre (47,62 %). La présence de la fièvre était significativement associée à la survenu des complications (p<0,001). L’examen de l’appareil pleuropulmonaire était anormal dans 52,9 %. La malnutrition (p=0,02) et l’anomalie dans l’examen pleuropulmonaire (p=0,04) étaient des facteurs de morbidité retrouvés. Le scanner demandé après avoir suspecter la présence de la masse à la radiographie du thorax retrouvait 57,1 % de masses médiastinale antérieures, 25 % moyen et 17,9 % postérieure. La présence d’épanchement pleural (p=0,02) et d’une tumeur envahissant le médiastin moyen (p<0,001) étaient associées à la survenue de complication. La chirurgie était dans un but diagnostique dans 61,9 % des cas. La médiastinotomie était l’intervention la plus pratiquée. La cervico-manubriotomie et la manubrio-sternotomie étaient associées à un morbimortalité élevé (p<0,001 et p=0,02). Les tumeurs étaient bénignes dans 71,4 % des cas, et la tuberculose médiastinale était la première cause (42,9 %). Le lymphome était la première cause de tumeur maligne (14,3 %) (Figure 1).

Nous avons pu établir des facteurs prédictifs de morbimortalités. Des facteurs cliniques, des facteurs radiologiques, des facteurs thérapeutiques et enfin des facteurs anatomopathologiques. La prise en charges de ces tumeurs reste multidisciplinaire.