Les différents plans cancer ont encouragé l’évolution des pratiques soignantes vers la coordination. Associer au parcours de soins en oncologie thoracique un soignant de coordination est une réponse à la diversité des présentations radio-cliniques et à un impératif de prélèvement de qualité en lien avec les innovations thérapeutiques. Depuis 2019 une infirmière coordinatrice (IDEC) coordonne la filière diagnostique avec une évaluation médicale et soignante en amont pour proposer « le bon examen pour le bon patient ».
Après le premier contact le patient l’IDEC centralise les informations sociodémographiques et médicales puis programme rapidement une consultation avec un des référents médicaux pour choisir l’investigation adaptée (endoscopie standard ou couplée aux ultrasons, ponction guidée par l’imagerie, chirurgie diagnostique). Une prise en charge chirurgicale sans preuve diagnostique est parfois la seule solution mais nécessite une validation en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) avec l’expertise de l’équipe d’imagerie thoracique; cette situation concerne le plus souvent les lésions de stade précoce (nodule) avec un projet de chirurgie carcinologique.
Entre septembre 2019 et juillet 2021 la coordinatrice a été en contact avec 833 patients dont 570 patients ont bénéficié d’un parcours complet permettant un diagnostic de cancer du poumon pour 249 d’entre eux. L’âge moyen était de 67,2 ans et le sexe ratio de 1,94. La répartition était de 94 % de cancer non à petites cellules (CNPC) et de 6 % de cancer à petites cellules (CPC). Le diagnostic a été obtenu par ponction trans-thoracique (65/26 %), une endoscopie couplée aux ultrasons (61/25 %), une fibroscopie simple (52/21 %), une chirurgie thoracique réglée (46/18 %), une chirurgie diagnostique (14/6 %) et une biopsie extra-thoracique (11/4 %). Une seule procédure a été nécessaire pour 164 patients (66 %), deux pour 79 patients (32 %) et trois pour 6 patients (2 %).
Un parcours de soins dédié à la prise en charge initiale du cancer du poumon permet d’avoir un nombre de procédure limité pour arriver au diagnostic. Une chirurgie thoracique réglée permettant le diagnostic définitif est nécessaire pour une fraction de patients. La répartition des procédures diagnostiques découle de l’évaluation en amont des situations radio-cliniques avec au sein de notre institution l’ensemble des moyens en endoscopie, en imagerie interventionnelle et en chirurgie thoracique.
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