Les kinésithérapeutes utilisent depuis quelques temps l’échographie diaphragmatique comme outil dans leur raisonnement clinique [1Hayward S.A., Janssen J. Use of thoracic ultrasound by physiotherapists: a scoping review of the literature Physiotherapy 2018 ; 104 (4) : 367-375 [cross-ref]
Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Cependant, la grande variabilité de la fonction diaphragmatique observée par échographie chez une population de sujets sains remet en question les normes utilisées avec cet outil [2Boon A.J., Harper C.J., Ghahfarokhi L.S., Strommen J.A., Watson J.C., Sorenson E.J. Two-dimensional ultrasound imaging of the diaphragm: quantitative values in normal subjects Muscle & nerve 2013 ; 47 (6) : 884-889 [cross-ref]
Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. L’activité physique pourrait être l’un des mécanismes expliquant cette variabilité, bien que ses répercussions éventuelles sur les observations échographiques ne soient pas encore clairement établies. L’objectif de cette étude était de déterminer si le niveau d’activité physique pouvait influencer la fonction diaphragmatique, évaluée par échographie.
Nous avons conduit une étude transversale. Les données ont été recueillies chez des étudiants en kinésithérapie âgés de 18 à 24 ans, lors d’une journée de travaux dirigés à l’école universitaire de Kinésithérapie d’Orléans (France). La fonction diaphragmatique a été évaluée en utilisant des mesures échographiques (course diaphragmatique et fraction d’épaississement diaphragmatique) réalisées par les étudiants kinésithérapeutes dans le cadre de leur formation. Le questionnaire international d’activité physique a été utilisé pour déterminer le niveau d’activité physique des participants et les classer en 3 groupes de niveau: activité légère, modérée ou intense.
52 participants ont été inclus pour l’analyse statistique. La course diaphragmatique médiane pour les groupes ayant un niveau d’activité physique léger, modéré ou intense était respectivement de 27,51mm ; 22,99mm et 30,62mm et la fraction d’épaississement diaphragmatique médiane était de 34,63 % ; 71,8 % et 53,05 %. Aucune différence statistiquement significative entre les groupes n’a été retrouvée.
Contrairement à de précédents résultats retrouvés dans la littérature, les données présentées dans cette étude suggéraient que les mesures échographiques de la fonction diaphragmatique ne variaient pas selon le niveau d’activité physique. Cependant ce travail présentait un certain nombre de limites et de nouveaux travaux sont nécessaires pour confirmer les résultats.
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