Dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) localement avancés et non résécables, le traitement de consolidation par durvalumab pendant un an après radio-chimiothérapie (RCT) à base de sels de platine est devenu un standard suite aux résultats de l’étude PACIFIC, montrant un bénéfice de survie durable et confirmé à 5 ans. L’étude PACIFIC-R évalue, en conditions réelles d’utilisation, l’efficacité et la tolérance du durvalumab chez ces patients (pts).
PACIFIC-R est une étude internationale, observationnelle chez les pts atteints d’un CBNPC de stade III non résécable ayant reçu>1 dose de durvalumab dans le cadre des programmes d’accès précoce internationaux initiés par AstraZeneca. La cohorte française de PACIFIC-R a inclus les pts de l’ATU de cohorte (septembre 2017 - octobre 2018), répondant aux critères d’éligibilité de PACIFIC -R : avoir terminé une RCT concomitante ou séquentielle à base de sels de platine dans les 12 semaines, sans signe de progression de la maladie, ni de toxicité résiduelle de grade>2.
La cohorte française a inclus 342/1155 pts de PACIFIC-R, dans 66 centres (CHG : 39,4 %, privés: 27,3%, CHU : 24,2%, CLCC : 7,6%). L’âge moyen des pts est 63,1 ans, le ratio h/f de 7/3, 58,2% d’adénocarcinome et 33,6% d’épidermoïde; 76,5% des pts avaient un test PD-L1 dont positif (≥1%) pour 60,5%, négatif (<1%) pour 26,1% et discordant pour 13,4%. Respectivement 58,1% et 14,5% des pts avaient une tumeur<5cm et>7cm ; 20,4%, 51,5 % et 26,6 % étaient N0/N1, N2, N3. La RCT était majoritairement concomitante (86 %) et la CT associée au sel de platine était la vinorelbine (43,6 %), le paclitaxel (23,1 %), et le pemetrexed (12,6 %). Le durvalumab a été initié en médiane 39jours après la fin de la RT. A 24 mois (1,6–34,8) de suivi médian, le nombre médian d’injections est de 22, la durée médiane de traitement de 10,6 mois. Les raisons d’arrêt du durvalumab sont : fin de traitement (47,1%), EI (18,4 %), progression de la maladie (28,4 %), décès (2,3 %). Les EI les plus fréquents sont les pneumopathies (14,3 %), avec arrêt définitif du durvalumab pour 8,5% des cas, et les endocrinopathies (13,7 %) dont très peu ont conduit à l’arrêt du durvalumab (0,9 %).
La cohorte française de l’étude de vraie vie PACIFIC-R donne un aperçu national des pts CBNPC de stade III traités entre 2017 et 2018, dont la tolérance et l’exposition au durvalumab sont cohérents avec l’étude pivotale PACIFIC. Des résultats d’efficacité (SSP et SG) sont attendues prochainement.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.