La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) constitue un véritable problème de santé publique au vu de sa morbidité, le plus souvent la conséquence d’un tabagisme chronique, elle semble survenir également chez des sujets non-fumeurs. La prévalence de la maladie s’accroît et les chiffres sont alarmants, notamment chez les non-fumeurs.
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et comparative, réalisée au service de pneumologie de l’hôpital Arrazi au CHU Mohammed VI de Marrakech, afin d’obtenir des informations sur les symptômes respiratoires, et sur l’exposition aux facteurs de risque sur une période de 2 ans portant sur la BPCO.
Notre étude est basée sur le recrutement de 60 sujets atteint de BPCO dont 7 femmes (11,7 %) et 53 hommes (88,3 %). Pour le statut tabagique, 14 (23,3 %) étaient non-fumeurs BPCO, 30 (50 %) fumeurs actuels BPCO, et 16 (26,7 %) ex-fumeurs BPCO. Comparés aux fumeurs et aux ex-fumeurs BPCO, les non-fumeurs BPCO étaient plus jeunes (âge moyen : 47 ans contre 53 ans chez les fumeurs et les ex-fumeurs BPCO), les non-fumeurs BPCO sont plus exposés au tabagisme passif, aux gaz et fumées nocifs d’origine professionnelle et à la pollution domestique : l’exposition à la fumée de bois domestique a été retrouvée dans 7 cas chez les non-fumeurs BPCO, et l’exposition à la combustion de charbon dans 2 cas. Les non-fumeurs BPCO avaient aussi moins de plaintes fonctionnelles respiratoires (expectorations, toux, sifflements et dyspnée).
La bronchopneumopathie chronique obstructive est causée principalement par le tabagisme, mais elle est de plus en plus présente chez les sujets non-fumeurs. L’exposition à la fumée domestique semble être le principal facteur de risque et devrait inciter à la prise des mesures de prévention.
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Publicado por Elsevier Masson SAS.