Le syndrome métabolique (SM) selon la définition du groupe « International Diabetes Federation » (IDF) est une maladie chronique fréquente dans la population générale. Il est décrit que cette pathologie touchait plus les personnes souffrant de BPCO que les témoins, avec une prévalence qui varie entre 21 % et 57 % des patients atteints de la BPCO. Cette coexistence augmente la morbi-mortalité. L’objectif de notre étude était de déterminer cette prévalence chez nos BPCO pour une meilleure planification et prise en charge.
Il s’agit d’une étude, prospective descriptive s’étalant sur une année. Incluant tous les BPCO (GOLD), en état clinique stable (04 semaines au moins loin d’une exacerbation) habitants la Wilaya de Constantine et orientés vers la consultation d’EFR du CHU de Constantine au moment de l’étude. Ces BPCO avaient bénéficié, entre autres, d’une mesure du poids corporel par bio-impédancemeterie, du tour de taille et d’un bilan biologique (la glycémie à jeun, TG, HDL, LDL).
Au total, 94 hommes atteints de BPCO stables ont été recrutés. Ils avaient une médiane d’âge de 67 ans, un poids moyen de 69,5 kg et une taille moyenne de 1 m 70 sont inclus. La fréquence du SM était de 22,47 % (n=20). Les patients avec syndrome métabolique présentaient un âge moyen de 67 (p : NS), un poids moyen de 83,05 kg (p<0,000), un tour abdominal moyen de100cm (p<0,000). Le SM était fréquent chez les BPCO hypertendus, il était retrouvé avec une proportion de 44,83 % (p<0,000). L’hypertriglycéridémie et l’augmentation de la masse grasse corporelle étaient associées au SM chez le BPCO. Les anomalies du métabolisme glucidique étaient associées au SM chez le BPCO. Le SM était fréquent chez les BPCO diabétiques, 45 % (p<0,000).
Le syndrome métabolique selon la définition du groupe « International Diabetes Federation » (IDF) était fréquent chez les BPCO de cette population d’étude. Plus de 22 % de ces patients BPCO présentaient un SM. Ces résultats rejoignent ceux décrit dans la littérature. Le facteur de risque le plus fréquent dans cette population d’étude, de BPCO atteints du SM, était l’HTA, suivi du diabète, la dyslipidémie et l’obésité. L’anomalie du métabolisme glucidique était fortement liée au SM chez ces BPCO. Celle-ci était aggravée par cette coexistence. Cette constatation était également retenue pour l’hypertriglycéridémie et l’augmentation de la masse grasse corporelle. En outre, l’adiposité centrale semble augmenter le risque de survenue du diabète et d’athérosclérose chez le BPCO. L’augmentation de la circonférence de la taille paraît être un facteur prédisposant pour le développement de l’HTA et de dyslipidémie chez le BPCO (Tableau 1).
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Publicado por Elsevier Masson SAS.