Suscribirse

Description des patients présentant une broncho-pneumopathie chronique obstructive traités par biothérapie au CHU de Strasbourg - 09/01/24

Doi : 10.1016/j.rmra.2023.11.187 
L. Manien 1, , M. Hussein 1, N. Migueres 1, 2, L. Kassegne 1, C. Marcot 1, C. Metz-Favre 1, F. De Blay 1, 3, N. Khayath 1
1 Département de pathologie thoracique de l’hôpital universitaire de Strasbourg, Strasbourg, France 
2 UMR 7357, laboratoire d’ingénierie, d’informatique et d’imagerie, Strasbourg, France 
3 EA 3070, fédération de médecine translationnelle, université de Strasbourg, Strasbourg, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

La broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) et une maladie hétérogène avec différents endotypes inflammatoires et phénotypes cliniques. On estime que 20–40 % des BPCO seraient éosinophiliques avec des caractéristiques partagées avec l’asthme éosinophilique T2 telles que l’inflammation bronchique éosinophilique. La place des biothérapies indiquées dans l’asthme T2 et ayant démontré leur efficacité sur la réduction du nombre d’exacerbations et d’hospitalisation n’a pas encore été définie dans la BPCO. Des études randomisées contrôlées ont investigué le rôle des biothérapies anti-IL5, IL-5R dans la BPCO et suggèrent une réduction du nombre d’exacerbation et d’hospitalisation dans un sous-groupe sélectionné de patients BPCO exacerbateurs et éosinophiliques. L’étude BOREAS a montré une réduction significative de 30 % du taux annuel d’exacerbation modérées à sévères chez les patients BPCO éosinophiliques exacerbateurs traités par anti-IL-4/13 comparativement à un placebo. L’objectif de notre étude est de décrire les caractéristiques des patients BPCO traités par biothérapie au Centre Universitaire de Strasbourg, et l’effet des biothérapies sur les exacerbations, les hospitalisations, l’utilisation de la corticothérapie systémique et le VEMS au cours du suivi.

Méthode

Il s’agit d’une étude observationnelle, rétrospective, monocentrique incluant 15 patients BPCO exacerbateurs éosinophiliques traités par biothérapie et suivis au CHU de Strasbourg. Parmi les 15 patients, on en compte 5 pour qui la biothérapie n’a pas été poursuivie au-delà de 4 à 6 mois. Nous avons relevé les caractéristiques de la BPCO, le degré de sévérité, les comorbidités associées; puis observé et comparé le taux d’exacerbation, d’hospitalisation, l’utilisation d’une corticothérapie systémique et le VEMS (%) à trois temps différents: avant introduction de la biothérapie, à 4–6 mois et à 12–14 mois du traitement par biothérapie. Le critère de jugement principal était la réduction du nombre d’exacerbation et d’hospitalisation au cours du suivi à 4–6 mois puis à 12–14 mois de traitement par biothérapie.

Résultats

Au total, 6 patients (40 %) étaient traités par mepolizumab, 5 patients (33 %) par benralizumab and 4 patients (27 %) par dupilumab. La médiane d’âge de nos patients était de 73 ans avec une discrète prédominance masculine. Les principales comorbidités étaient cardiovasculaires, l’obésité, le syndrome d’apnée du sommeil. Les patients étaient exacerbateurs fréquents avec un nombre médian de 4 exacerbations sur les 12 derniers mois avant l’instauration de la biothérapie, sévères avec une médiane de VEMS à 36 % et 80 % d’entre eux étaient corticodépendants. On constatait une réduction significative du nombre d’exacerbation à 4–6 mois (p<0,0001) et à 12–14 mois (p<0,0001) de traitement par biothérapie, du nombre d’hospitalisation à 4–6 mois (p=0,0005) et à 12–14 mois (p=0,001), ainsi qu’une épargne cortisonique à 4–6 mois (p=0,008) et à 12–14 mois (p=0,0005).

Conclusion

Les patients BPCO traités par biothérapie au CHU de Strasbourg sont sévères, éosinophiliques et exacerbateurs fréquents. Leurs principales comorbidités sont cardiovasculaires et l’obésité. Après 4 à 6 mois et 12 à 14 mois de traitement par biothérapie par anti-IL5, IL-5R, ou IL4/13 on observe une réduction significative du nombre d’exacerbation, d’hospitalisation, ainsi qu’une épargne cortisonique. Il n’y a pas eu d’amélioration du VEMS au cours du suivi. Il existe donc un sous-groupe de patients BPCO pour lesquels les biothérapies auraient un intérêt thérapeutique majeur mais la place de celle-ci dans la stratégie thérapeutique reste encore à déterminer.

El texto completo de este artículo está disponible en PDF.

Esquema


© 2023  Publicado por Elsevier Masson SAS.
Imprimir
Exportación

    Exportación citas

  • Fichero

  • Contenido

Vol 16 - N° 1

P. 104-105 - janvier 2024 Regresar al número
Artículo precedente Artículo precedente
  • Validation d’un nouvel appareil de spirométrie « Smart-Air » et dépistage de bronchopneumopathie chronique obstructive
  • A. Bouhamdi, N. Bahra, Y. Chefchaou, K. El Ghazi, B. Amara, M. El Biaze, M.C. Benjelloun, M. Serraj
| Artículo siguiente Artículo siguiente
  • Corrélation entre les rapports VEMS/CVF et VEMS/VEM6 chez les patients atteints de BPCO
  • B. Barkous, K. Kchaou, S. Jamli, C. Briki, S. Ben Khamsa Jameleddine

¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?