Quel impact clinique et pronostique de l’anémie sur la tuberculose ? - 09/01/24
Resumen |
Introduction |
La tuberculose demeure un problème majeur de santé publique. Elle représente un double fardeau pour les patients anémiques. Le but de notre étude était de déterminer l’impact clinique et pronostique de l’anémie au cours de la tuberculose.
Méthodes |
Étude rétrospective ayant inclus 165 patients hospitalisés au service Pavillon D de l’Hôpital A. Mami pour une tuberculose maladie entre 2017 et 2022. Les patients étaient divisés en deux groupes selon le taux d’hémoglobine sanguine : G1 les patients anémiques (n=87) et G2 les non anémiques (n=72). Selon l’Organisation mondiale de la santé, l’anémie est définie par un taux d’hémoglobine sanguine inférieur à 13g/dL chez l’homme et inférieur à 12g/dL chez la femme.
Résultats |
Une prédominance féminine a été notée : 42 hommes (25,50 %) et 123 femmes (74,50 %), avec un âge moyen de 44,62±18,98 ans. Le taux moyen de l’hémoglobine sanguine était 11,46 ± 1,86g/dL [6,9–15,8]. Pas de différence significative entre les deux groupes concernant les habitudes notamment le tabagisme (p=0,43), l’éthylisme (p=0,69) et la toxicomanie (p=0,89). Quatre patients de G1 avaient une sérologie VIH positive (p=0,16). Il n’y avait pas de corrélation entre l’anémie et les antécédents médicaux : l’hypertension artérielle (p=0,35), le diabète (p=0,10) et l’asthme (p=0,54). Les patients anémiques avaient significativement plus de toux (79,10 % vs 47,90 %, p=0,00) et plus de perte de poids (82,60 % vs 64,80 %, p=0,01). Pour la localisation, la tuberculose pulmonaire était significativement plus fréquente chez G1 (79,30 % vs 62,50 %, p=0,01) et la tuberculose ganglionnaire significativement moins fréquente chez G1 (10,30 % vs 29,20 %, p=0,00). Sur le plan radiologique, les lésions excavées, les infiltrations et les opacités rétractiles étaient significativement moins étendues chez les anémiques avec respectivement p=0,05, p=0,03 et p=0,05. En termes d’évolution, l’anémie n’était pas corrélée au retard de négativation des bacilles dans les crachats (p=0,20) ni à la durée du traitement antituberculeux (p=0,64). Les séquelles radiologiques étaient similaires dans les deux groupes (42,30 % dans G1 vs 57,70 % dans G2, p=0,38).
Conclusion |
Les tuberculeux anémiques sont plus symptomatiques avec une localisation pulmonaire plus fréquente. Toutefois, elle n’est pas facteur pronostique influençant l’évolution de la maladie.
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Vol 16 - N° 1
P. 173 - janvier 2024 Regresar al número¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?