La prise en charge des sujets tabagiques dans le service des maladies respiratoires à l’hôpital 20 Août - 20/12/14

Le sevrage tabagique permet de réduire la surmortalité liée à cette consommation. Il est bénéfique pour la santé de s’arrêter même après l’apparition de pathologie liée au tabac. Le bénéfice est d’autant plus grand que l’arrêt est précoce. Nous avons fait le bilan de la consultation d’aide au sevrage tabagique au service entre janvier 2002 et juillet 2014. Nous avons recensé 825 consultants. Les patients perdus de vue et les patients avec un recul de suivi inférieur à 6mois étaient exclus de l’étude. Deux cents vingt six patients étaient donc retenus. La moyenne d’âge était de 44ans avec une prédominance masculine (81 %), 80 % avaient un niveau socio-économique moyen. Le demandeur était le patient lui-même dans 90 % des cas. Une co-dépendance à l’alcool ou au cannabis est retrouvée chez 50 % des cas. La moyenne d’âge du début de tabagisme était de 17ans. La dépendance nicotinique est évaluée par le test de Fagerstrom, elle était très forte chez 80 % des fumeurs. Les principales sources de dépendance selon le test de HORN étaient le stress et l’angoisse dans 90 % et la dépendance et le besoin chez 81 % des fumeurs. Tous les patients ont bénéficié d’une prise en charge psychologique et d’un traitement symptomatique (vitamine C – tranquillisants – magnésium). La substitution nicotinique est indiquée chez 62 % des fumeurs. Parmi nos consultants 38 % ont arrêté de fumer (recul entre 6mois et 6ans), 20 % ont rechuté après un arrêt de 15jours à 6mois, 42 % ont continué à fumer. Le sevrage tabagique est le meilleur moyen pour lutter contre les méfaits du tabac.