Toux et diagnostic des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID), étude descriptive de 50 cas - 20/12/14

La toux représente un symptôme révélateur principal des PID, initialement l’exclusion de nombreuses pathologies révélant de ce symptôme s’impose retardant de ce fait le diagnostic des PID, d’autant plus que le tabac et l’atopie les deux fréquemment retrouvés dans la population générale représentent de véritables facteurs de risques de la toux. La radiographie du thorax est le premier examen à réaliser devant ce symptôme, qui ne fait pas rapidement ses preuves, et la TDM paraît plus sensible et spécifique dans le diagnostic des PID. Étude rétrospective de 50 cas de PID sur une période de deux ans, le but ce travail est de décrire les causes de retard diagnostique des PID. Il s’agissait de 18 hommes et 32 femmes, l’âge moyen était de 59ans. On retrouvait une exposition professionnelle et domestique dans 4 cas, un tabagisme exclusivement masculin 18 %, prise médicamenteuse 22 %, et maladies cardiovasculaires 20 % des cas. Le délai entre le premier symptômes représenté par la toux dans 86 % des cas, et la consultation à notre niveau était lent en moyenne de 309jours, ce retard était attribué en premier à une prise en charge initiale de la toux en allergologie des patients essentiellement des femmes dans 40 %, s’ensuit le rattachement de cette toux avec une pathologie cardiaque préexistante, la banalisation de ce symptôme par le patient fumeur exclusivement masculin, et dans un cas son lien avec un RGO et une pris en charge en gastrologie sans qu’une PID soit rechercher. Un retentissement fonctionnel était retrouvé dans 84 % des cas (syndrome restrictif sévère dans 38 % des cas). L’étiologie était reconnue dans 52 % des cas, idiopathique dans 48 % des cas.