Une étude cas-témoin a été réalisée pour rechercher une association entre la survenue d’une pneumopathie organisée (PO) et une exposition professionnelle et environnementale.
Trente-sept cas de PO secondaires ou cryptogéniques, suivis au CHU de Tours entre 1995 et 2014 et 111 témoins appariés ont été inclus. Un comité d’experts a évalué les expositions professionnelles de façon rétrospective sans avoir connaissance du statut cas ou témoin des sujets. Les expositions aux solvants organiques et à la silice cristalline ont été mesurées à partir d’une estimation semi-quantitative. Un score d’exposition a été calculé pour chaque sujet et chaque facteur d’exposition à partir de la probabilité d’exposition, de l’intensité de l’exposition, de la fréquence d’exposition et de la durée d’exposition pour chaque emploi. Un score final d’exposition cumulative prenant en compte tous les emplois a été calculé pour chaque patient pour chaque exposition. Les expositions environnementales ont également été évaluées.
Une association significative a été observée entre la survenue d’une PO, toutes causes confondues, et l’exposition professionnelle au perchloréthylène (OR 13,33, IC 95 % 1,44–123,5) et à la silice cristalline (OR 6,61, IC 95 % 1,16–37,71). Seule l’exposition au perchloréthylène était associée à la survenue d’une PO cryptogénique (OR 31,6, IC 95 % 1,64–610,8). Il n’existait pas d’association significative concernant les expositions cumulatives élevées. Aucun lien n’était retrouvé entre la survenue d’une PO et une exposition environnementale.
Cette étude suggère l’influence de facteurs d’exposition professionnelle dans la survenue d’une PO.
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Publié par Elsevier Masson SAS.