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Mesure objective en vie réelle de l’observance du traitement de fond chez des patients avec asthme persistant (étude ESCORT) - 21/12/15

Doi : 10.1016/j.rmr.2015.10.632 
P. Devillier 1, , C. Ghasarossian 2, P. Terrioux 3, M. Schiratti 4, E. Leutenegger 5
1 UPRES EA 220, hôpital Foch, Suresnes, France 
2 Département de médecine générale, faculté Paris Descartes, Paris, France 
3 Cabinet médical, Meaux, France 
4 Laboratoire Takeda France, Paris La Défense, France 
5 Direction épidémiologie GECEM, Montrouge, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Considérée comme médiocre avec un taux de bons observants estimé entre 45–60 % [1], l’observance du patient asthmatique n’est pas aisément mesurable en vie réelle. L’objectif de cette étude était d’évaluer en pratique courante, via une méthode originale, l’observance du traitement de fond de patients asthmatiques.

Méthodes

Cette étude observationnelle, transversale, a été conduite en France auprès de patients adultes traités depuis au moins 3 mois pour asthme persistant. L’observance était évaluée d’après les données du relevé de consommation (RC) de l’Assurance Maladie, par quantification de la concordance entre prescription et délivrance des traitements en pharmacie sur les 3 mois précédents. Cette évaluation était complétée par le questionnaire validé de Morisky renseigné par le patient.

Résultats

Entre avril et décembre 2014, 81 médecins qualifiés en pneumologie ou généralistes ont inclus 488 patients, d’âge moyen de 51ans avec 55 % de femmes. L’asthme, diagnostiqué en moyenne depuis 19ans, était partiellement contrôlé pour 57 % et non contrôlé pour 14 %. Le RC était disponible pour 35 % des patients, mais le questionnaire de Morisky (85 % des patients) montrait une observance similaire entre les patients avec ou sans RC. Le taux de bons observants (observance80 %) était de 51 % selon le RC. Parmi les facteurs classiquement prédictifs, seule l’obésité était retrouvée chez les mauvais observants (19 % vs 7 %, p<0,05). Chez ces patients, on constatait une symptomatologie plus marquée (toux diurne et nocturne, dyspnée, respiration sifflante) et un taux de non contrôle plus important (21,7 % vs 5,7 %, p<0,01).

Conclusion

Le relevé de consommation s’est avéré un outil utile pour obtenir une mesure quantitative de l’observance en pratique courante. Il confirme le lien entre mauvaise observance et mauvais contrôle de l’asthme, d’où l’intérêt d’investiguer ce paramètre face à un patient non répondeur avant d’envisager une modification du traitement.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2015  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 33 - N° S

P. A28-A29 - janvier 2016 Retour au numéro
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