La maladie asthmatique reste responsable d’une morbidité et d’une mortalité importante malgré l’existence de thérapeutiques efficaces et l’élaboration puis la large diffusion des recommandations sur sa prise en charge.
Évaluer le contrôle de l’asthme selon les recommandations GINA 2014. Étudier les facteurs associés au mauvais contrôle de l’asthme.
Enquête prospective par un questionnaire préétablie administré aux asthmatiques par le médecin traitant lors des consultations. Le contrôle était systématiquement recherché ainsi que les facteurs liés au mauvais contrôle pour les patients partiellement ou non contrôlé. Ont été exclus de cette étude les patients non observant de leur traitement.
Les données provenant de 108 asthmatiques ont été analysées. Il s’agit de 43 hommes et 65 femmes avec un sex-ratio de 0,6. La moyenne d’âge est de 38,34ans. Soixante-quatorze pour cent des patients étaient partiellement contrôlés ou non contrôlés. L’asthme est associé à une rhinite allergique dans 62,5 % des cas, à un reflux gastro-œsophagien dans 37,5 % des cas ; à l’obésité dans 17,5 % des cas. 13,33 % des patients étaient des tabagiques actifs, et 25 % d’entre eux des tabagiques passifs. Une exposition professionnelle aux irritants bronchiques était constatée chez 18,75 % des malades. L’inadaptation du traitement de fond était notée chez 39 % des patients. Vingt-quatre pour cent des patients n’avaient pas de corticoïdes inhalés dans leur traitement de fond. Des problèmes liés aussi bien à la technique d’inhalation qu’à l’accès aux médicaments étaient soulignés chez 9 % et 16 % des patients respectivement. L’anxiété et la dépression étaient retrouvées dans 61 % et 15 % des cas respectivement. Le déni de la maladie était noté dans 10 % des cas.
Les facteurs du mauvais contrôle sont nombreux et souvent intriqués, d’où l’intérêt de savoir les identifier et bien les gérer pour un meilleur contrôle de la maladie asthmatique.
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Publié par Elsevier Masson SAS.