La pollinose au cyprès est la plus fréquente maladie allergique respiratoire dans le Sud-Est de la France. Dans les autres pollinoses, on rapporte une augmentation de la réactivité bronchique en saison pollinique. On peut se demander s’il en est de même dans la pollinose au cyprès, notamment dans le sous-groupe des patients qui toussent durant la saison pollinique.
Ont été inclus dans l’étude 31 patients qui ont une histoire clinique caractéristique de pollinose au cyprès et un test cutané ou des IgE spécifiques positives vis-à-vis de ce pollen. Ces patients ont été examinés à 2 reprises, pendant la saison pollinique et hors saison pollinique. Cet examen a compris : un questionnaire, un test de provocation à la méthacholine et un dosage de cytokines sériques.
Le pourcentage de chute du VEMS n’a pas été plus important durant la saison pollinique (−11 %) qu’hors saison (−10 %), p>0,05. Vingt pour cent des patients ont eu une chute de VEMS>20 % au cours du test, que le test soit pratiqué en saison ou hors saison pollinique. Dans le sous-groupe des patients tousseurs en saison (n=13), la chute du VEMS au cours du test a été par contre plus importante en saison (−18 %) qu’hors saison (−11 %), p<0,05.
La réactivité bronchique à la méthacholine n’a pas augmenté davantage durant la saison pollinique par rapport au test effectué hors saison. Ce résultat est en contradiction avec ce qui est rapporté dans la littérature pour les autres formes de pollinose. Par contre, les patients qui toussent durant la saison pollinique ont alors une augmentation de la réactivité bronchique, ce qui doit faire assimiler cette toux à un équivalent asthmatique. On peut se demander si, comme dans notre étude, la notion d’augmentation de la réactivité bronchique en saison pollinique ne doit pas être limitée aux patients qui ont des symptômes bronchiques en saison.
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Publié par Elsevier Masson SAS.