La relation entre l’atopie et les infections respiratoires basses (IRB) reste contradictoire. Le but de notre étude était de rechercher l’association entre l’atopie et les IRB non tuberculeuses.
Il s’agissait d’une étude cas-témoins réalisée de décembre 2014 à mai 2015 (6 mois) à l’hôpital Jamot de Yaoundé. Deux groupes de sujets âgés d’au moins 19ans, constitués des patients atteints d’IRB non tuberculeuses (cas) et des sujets témoins n’ayant jamais eu une histoire personnelle d’IRB (témoins), ont été comparés. Les sujets ayant exclusivement une bronchite aiguë ont été exclus du groupe des cas. Un échantillonnage consécutif non probabiliste a été utilisé pour l’inclusion des patients. Les témoins étaient les accompagnateurs des malades et le personnel de santé. L’atopie a été définit par la positivité du prick-test à au moins un allergène testé (pneumallergènes et trophallergènes courants).
Au total, 27 (17,9 %) sujets ont été inclus dans le groupe cas et 124 (82,1 %) sujets dans le groupe témoin. L’âge moyen (±écart-type) était de 38,93 (±10,24)ans dans le groupe cas et de 36,39 (±11,16)ans dans le groupe témoin (p=0,157). Les sujets de sexe masculin représentaient 66,7 % des patients atteints d’IRB et 62,9 % des témoins (p=0,713). La prévalence de l’atopie vis-à-vis des pneumallergènes courants était de 48,1 % dans le groupe IRB et de 47,6 % dans le groupe témoin (p=0,957). La fréquence de la sensibilisation aux trophallergènes était similaire dans les deux groupes (14,8 % vs 18,5 %, p=0,786). Aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux groupes en ce qui concerne les antécédents d’asthme, d’eczéma atopique, de rhinite allergique et d’allergie alimentaire.
Ces résultats suggèrent qu’il n’existe pas de relation entre l’atopie et les infections respiratoires basses non tuberculeuses dans ce contexte.
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© 2015
Publié par Elsevier Masson SAS.