L’exacerbation aiguë des pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) est caractérisée par l’aggravation aiguë de la fonction respiratoire, elle est parmi les principales causes de mortalité. Les principales étiologies sont l’infection respiratoire, l’embolie pulmonaire, l’insuffisance cardiaque gauche et le pneumothorax. L’exacerbation de la PID peut être en rapport avec une acutisation de la pathologie sans étiologie.
Il s’agit d’une étude rétrospective réalisée au service de CHU de Fès, incluant 24 patients hospitalisés pour exacerbation de PID de janvier 2014 au mois d’août 2016. Le but de cette étude étant de décrire les aspects cliniques, paracliniques, étiologiques, et évolutifs des exacerbations de ces PID.
Parmi 71 patients hospitalisés pour PID, 24 exacerbations ont été colligées, il s’agit de 11 hommes et 13 femmes, un âge moyen de 58 ans. Les étiologies de ces PID étaient la fibrose pulmonaire idiopathique FPI (7 cas), la sarcoïdose (5 cas), la pneumopathie d’hypersensibilité (4), 1 cas de syndrome des anti-synthétases, 1 cas de pneumocystose, 1 cas de PINS, dans 5 cas l’étiologie n’a pas été étiquetée. La symptomatologie clinique était dominée par l’aggravation de la dyspnée de base. L’examen clinique avait noté une fièvre chez 12 cas, un syndrome d’épanchement liquidien (4 cas), aérien chez 1 cas. La radio était réalisée chez tous les patients, la TDM thoracique chez 9 patients, ce bilan radiologique avait objectivé un foyer de pneumonie (4 cas), une pleurésie (4 cas), des images évoquant la tuberculose (2 cas), une aggravation des lésions interstitielles (5 cas) et un pneumothorax chez 1 cas. La cause de l’exacerbation était l’infection respiratoire (10 cas), l’insuffisance cardiaque gauche (3 cas), embolie pulmonaire (3 cas), pneumothorax 1 seul cas, la tuberculose (2 cas). Une étiologie n’a pas été retrouvée chez 5 patients, le diagnostic d’acutisation de la maladie a été retenu devant l’aggravation aiguë de la fonction respiratoire et l’apparition de nouvelles lésions interstitielles. Le traitement était une antibiothérapie 12 cas, pour les patients chez qui on a retenu une acutisation de la maladie le traitement reposait sur la corticothérapie. L’évolution a été marquée par le décès de 4 patients, une aggravation fonctionnelle chez 6 patients avec indication de l’OLD 4 cas.
Les exacerbations de PID sont un facteur de prédictif de mauvais pronostic particulièrement dans la FPI les étiologies sont dominées par les causes infectieuses.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.
© 2016
Publié par Elsevier Masson SAS.