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Mycobactéries atypiques dans la mucoviscidose à La Réunion - 31/01/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2017.10.096 
D. Ho 1, A. Payet 2, C. Tasset 3, J.-L. Rittie 4, N. Allou 1,
1 Pneumologie, Saint-Denis, Réunion 
2 Pneumologie, Saint-Pierre, Réunion 
3 Pédiatrie, Saint-Pierre, Réunion 
4 Pédiatrie, Saint-Denis, Réunion 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

La Réunion est une des régions françaises où l’incidence de la mucoviscidose est la plus élevée soit 1/3261 naissances. La mortalité de ces patients y est élevée en comparaison avec la métropole : 23 ans versus 35 ans selon le registre français de la Mucoviscidose. L’objectif de ce travail est de déterminer s’il existe des particularités locales quant aux complications infectieuses de la mucoviscidose et notamment l’infection à mycobactéries atypiques. En effet, les mycobactéries atypiques concernent 10 à 15 % des patients mucoviscidosiques mais il existe des disparités géographiques importantes [1].

Méthodes

À partir des données de Microbiologie du CHU Réunion, nous avons inclus l’ensemble des patients atteints de mucoviscidose ayant un prélèvement respiratoire positif à mycobactérie atypique de 2002 à 2014. L’incidence et la prévalence ont été calculées sur l’ensemble de la population mucoviscidosique suivie à La Réunion. Nous avons recueilli de façon rétrospective les données microbiologiques et cliniques de chaque patient à la date du premier prélèvement positif à mycobactérie atypique.

Résultats

Cinquante et un patients étaient porteurs de mycobactéries atypiques dans les prélèvements respiratoires, soit une prévalence de 26,4 % sur l’ensemble de la population mucoviscidosique et 34,9 % chez les patients de plus de 12 ans. L’incidence était de 3 nouveaux cas pour 100 patients par an. L’âge médian était de 16 ans (caractéristiques cliniques, Tableau 1). Parmi les espèces retrouvées, il y avait 60,8 % de M. abscessus, 25,5 % de mycobactéries du complexe avium-intracellulare et 7,8 % de M. simiae. Parmi les patients, 52,9 % avaient des critères microbiologiques d’infection selon l’American Thoracic Society et 23,5 % des patients recevaient un traitement pour les mycobactéries.

Conclusion

L’infection à mycobactéries atypiques est très fréquente au sein de la population mucoviscidosique réunionnaise. Ceci pourrait s’expliquer par des spécificités liées à la mucoviscidose dans cette région mais aussi par des facteurs environnementaux en rapport avec le climat tropical [2].

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© 2017  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 35 - N° S

P. A46 - janvier 2018 Retour au numéro
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