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Asthme aigu grave chez la femme - 29/12/18

Doi : 10.1016/j.rmr.2018.10.384 
F.Z. Mrabet , L. Herrak, L. Achachi, M. El Ftouh
 Service de pneumologie, hôpital Avicenne, Rabat, Maroc 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’asthme aigu grave est une crise d’asthme d’évolution inhabituelle, d’installation aiguë, ne réagissant pas au traitement habituel et mettant en jeu le pronostic vital. Les variations de l’asthme au cours de la vie génitale de la femme ont fait évoquer l’influence des hormones sexuelles sur les voies aériennes. Le but de notre étude est de décrire les caractéristiques de l’asthme aigu grave chez la femme.

Méthodes

Étude descriptive rétrospective menée au service de pneumologie à l’hôpital Avicenne Rabat et portant sur 35 patientes admises pour prise en charge d’asthme aigu grave entre janvier 2016 et décembre 2017. Toutes nos patientes ont été transférées de la réanimation médicale après un contrôle de la phase aiguë.

Résultats

La moyenne d’âge était de 37,8 ans. Toutes les patientes avaient un asthme ancien d’en moyenne 10,5 ans. Cinquante-neuf pour cent de nos patientes étaient sous traitement de fond avant la survenue de la crise. Un antécédent d’AAG était retrouvé dans 39 % des cas. Au total, 74,3 % de nos patientes étaient en période d’activité génitale et 25,7 % ménopausées. Une association à une rhinite allergique était retrouvée dans 48,5 % des cas, à un RGO dans 28,5 % des cas. La notion de tabagisme passif était rapportée chez 37,1 patientes. L’obésité était retrouvée chez 14,2 % des patientes. La décompensation de l’asthme était d’origine infectieuse dans 42,85 % des cas, par insuffisance thérapeutique dans 11,42 %, suite à un changement climatique dans 5,71 %, à une exposition à un allergène dans 5,71 % et reste d’origine indéterminée dans 34,28 % des cas. Au cours de leur séjour en réanimation 23 % de nos patientes ont été intubées et ventilées. Aucun décès n’a été relevé dans notre étude. La durée moyenne de l’hospitalisation était 5,2jours. Toutes nos patientes ont été mises sous traitement de fond optimal et ont bénéficié d’une éducation thérapeutique et d’une prise en charge des comorbidités lorsqu’elles sont présentes.

Conclusion

L’AAG de la femme survient souvent sur un terrain d’asthme ancien mal contrôlé, aggravé par un certain nombre de comorbidités qui peuvent être associées. L’amélioration du pronostic est tributaire du contrôle de ces facteurs et de la prise en considération des particularités de l’asthme féminin notamment la composante hormonale.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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© 2018  Publié par Elsevier Masson SAS.
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Vol 36 - N° S

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